Le dernier patron d'Amisol, manufacture d'amiante clermontoise qui a fermé ses portes en 1974, bénéficie d'un non-lieu au terme d'une longue procédure. Contestant la décision de la Cour d'appel de Paris, des anciens salariés pourraient se pourvoir en cassation.

C'est une affaire vieille de 38 ans qui vient peut-être de trouver son épilogue. Et la perspective d'un procès de l'amiante qui s'éloigne. La cour d'appel de Paris a prononcé ce vendredi 8 février, un non-lieu dans l'affaire Amisol, du nom d'une manufacture d'amiante de Clermont-Ferrand fermée en 1974. Claude Chopin, qui avait été l'ultime patron de cette usine pendant ses six derniers mois d'existence, avait été mis en examen en 1999 suite à la plainte d'anciens salariés qui avaient développé des maladies liées au matériau ignifugé.

 

Mais le parquet a estimé qu'aucune responsabilité pénale n'avait été dégagée en 14 années d'enquête, mettant donc fin à la conduite de cette affaire par la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, spécialisée dans les affaires liées à l'amiante. "En l'absence de lien de causalité certain, de faute délibérée et de faute caractérisée, il ne résulte pas de charges suffisantes contre Claude Chopin d'avoir commis des blessures et un homicide involontaire", précise l'arrêt de la chambre d'instruction. Le précédant patron, Maurice Chopin, père de Claude, avait, quant à lui, dirigé la société entre 1966 et 1974. Mais, il est décédé depuis et la chambre estime "qu'il convient de constater l'absence de charges contre quiconque". Affaire classée.

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