Le Premier ministre et son ministre de la Transition écologique ont confirmé la nomination prochaine d'un médiateur chargé de résoudre l'épineux problème de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Le président de la République souhaite aller vite. A peine le gouvernement a-t-il été nommé, ce mercredi 17 mai 2017, qu'Edouard Philippe a confirmé la nomination d'un médiateur dans le dossier controversé de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Sur l'antenne de France Inter, le nouveau Premier ministre a déclaré : "Il y aura un médiateur qui va permettre de mettre l'ensemble des choses sur la table, d'étudier l'ensemble des options, et ensuite nous prendrons une décision qui sera assumée, qui sera claire". Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire s'était, par le passé, déclaré partisan d'un abandon du projet, tout comme Ségolène Royal qui souhaitait "arrêter les frais", constatant le blocage et l'opposition rencontrée. Mais l'aéroport bénéficiait du soutien de poids lourds du gouvernement précédent : Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls.

 

 

Hulot est contre mais respectueux des résultats du référendum

 

Edouard Philippe souligne les difficultés : "C'est une sujet redoutablement complexe". Pourtant, un référendum local avait bien accepté le principe de la construction, au mois de juin 2016. Et, le 27 avril dernier, la Commission européenne avait classée sans suite une procédure qui risquait d'empêcher le lancement des travaux, de nombreuses fois retardée. Apprenant la nomination des membres du gouvernement, ce même syndicat a réagi : "Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Nicolas Hulot ont tous confirmé vouloir lancer les travaux de l'Aéroport du Grand Ouest. Une bonne nouvelle pour les régions de l'Ouest et également pour la démocratie". Dans un communiqué, il cite des propos du ministre de la Transition écologique, prononcés au moment de la consultation locale. Nicolas Hulot, pourtant opposé au projet, avait alors déclaré : "On ne peut pas demander un référendum et après, sous prétexte que la réponse ne vous va pas, s'opposer aux décisions qui en découleront… Je prends acte de ce vote démocratique, je m'incline, chacun doit en tirer les leçons". Un demi-million de personnes s'étaient prononcées, entérinant la construction de l'infrastructure.

 

 

Quelle sera alors la mission du médiateur voulu par Emmanuel Macron et son gouvernement ? Il serait question de réaliser une nouvelle étude sur l'agrandissement de l'actuel aéroport de Nantes, dont la saturation prochaine devait être résolue par la création de la nouvelle plateforme. Le Premier ministre a souligné que son ministre de la Transition écologique pourrait "mettre en œuvre des convictions auxquelles il croit". Mais le syndicat mixte en reste persuadé : "La volonté unie du nouvel exécutif devrait permettre de débuter les travaux d'ici 6 mois". Rien n'est encore tranché.

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