Les pays privés de gaz suite à l'arrêt de la distribution par la Russie et l'Ukraine vont peu à peu être réalimentés. La reprise des livraisons met fin à plus de trois semaines de conflit sur les prix du gaz.
Conformément aux promesses faites la nuit précédente par leurs Premiers ministres respectifs, la Russie et l'Ukraine ont rouvert mardi les vannes de leurs gazoducs. Trois semaines après le début du conflit suite à une mésentente sur les prix, le groupe russe Gazprom et l'ukrainien Naftogaz ont remis en route leurs systèmes de transport gazier, permettant à la Slovaquie d'être approvisionnée à nouveau.
La Slovaquie a été le premier pays à bénéficier de cette remise en route, et les autres pays d'Europe touchés par le conflit devraient attendre de un à trois jours avant que les livraisons ne retrouvent leur niveau normal. Au total, Gazprom va livrer via l'Ukraine 423,8 millions de mètres cubes par jour, dont 348,8 millions consacrés à l'exportation et 75 millions à la consommation ukrainienne. Ce volume total devait être atteint dès mardi, selon Alexandre Medvedev, le numéro deux de Gazprom. Celui-ci a indiqué que le prix du gaz pour l'Ukraine s'élèverait à 250 dollars cette année, et aux environs de 280 dollars pour les clients européens.
Au début du mois, Gazprom avait décidé de ne plus livrer de gaz via les gazoducs ukrainiens. Cette initiative a touché directement certains pays européens important leur gaz de Russie via l'Ukraine, tels que la Roumanie et la République tchèque. La Croatie, la Grèce, la Macédoine, la Bosnie, l'Autriche et la Bulgarie ont également été touchées. L'Allemagne, la Pologne et la Hongrie ont constaté pour leur part une baisse importante de leur gaz russe.