Le ministère de l'Ecologie a lancé le portail "GéoRisques" destiné à faire mieux connaître les risques naturels et technologiques sur le territoire national. L'interface permet d'identifier, en quelques clics les dangers les plus proches de chez soi. Une façon d'anticiper la gestion de crise et de prévenir le grand public.

Inondations, séismes, mouvements de terrain, risque industriel ou pollution des sols… Tout savoir sur les risques qu'une maison court grâce au nouveau portail "GéoRisques", initié par le ministère de l'Ecologie et réalisé en partenariat avec le Bureau de recherches géologiques et minières. "Maintenant, l'information est mise à portée de tous et ne reste pas entre les mains de quelques experts", a notamment déclaré Ségolène Royal, lors de la présentation de la stratégie nationale de gestion des risques d'inondation. "Pour se protéger, il faut commencer par connaître et c'est un peu tabou de connaître. C'est vrai qu'on n'aime pas trop montrer dans les territoires qu'on est sur des zones inondables", a poursuivi la ministre, qui a été présidente de la région Poitou-Charentes au moment où celle-ci a été touchée par la tempête Xynthia en 2010.

Pédagogie et préparation

"Maintenant, il faut le dire, dans une logique de détermination pour agir et retourner les choses de façon positive, notamment en réfléchissant à l'urbanisme adapté à ces zones inondables", estime Ségolène Royal. Le portail dispose de plusieurs interfaces spécifiques, dont une "Ma maison, mes risques", qui permet à tous les internautes de définir les risques concernant une adresse précise (domicile, lieu de travail…) et d'obtenir les informations essentielles pour gérer les cas d'urgence. D'autre part, des "Cartes thématiques" autorisent la consultation de données portant sur les risques à l'échelle nationale. Enfin, des "Dossiers thématiques" permettent à un public averti de visualiser les informations issues d'autres sites (cavités souterraines, aléa retrait-gonflement des argiles, plan séisme, mouvements de terrain, inondations). Outre la mise à disposition de couches de données cartographiques (aux formats interopérables OGC WMS et WFS), le projet doit également fournir une infrastructure pour le respect de la directive européenne "INSPIRE" d'interopérabilité et de diffusion des données géographiques.

 

La ministre de l'Ecologie a notamment invité les personnes vivant dans les zones à risque à s'équiper de kits d'urgence contenant bouteilles d'eau, lampes torches et doubles de clés de voiture et de maison. En parallèle, elle a demandé aux communes de mieux se préparer.

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