Le projet de téléphérique urbain Aérotram semble sur… de bons rails. L'étape de concertation publique est passée et n'a pas rencontré d'opposition. Le conseil de Tisséo (transports en commun toulousains) travaille maintenant sur un appel à conception. Le système pourrait entrer en service en 2020, entre les deux rives de la Garonne, au sud de la ville.

Les téléphériques urbains ont le vent en poupe. Après Brest, Grenoble et Paris qui sont à des degrés divers d'avancement de leurs projets de transport par câble, c'est au tour de Toulouse de faire avancer son "Aérotram". Le syndicat mixte Tisséo, qui gère les transports publics de la ville rose, a terminé la phase de concertation engagée le 2 novembre dernier et se prépare à lancer un appel à conception pour une ligne aérienne devant relier le campus des sciences de l'université Paul Sabatier à l'Oncopole, via le CHU Rangueil.

 

Un parcours de 2,6 km qui traversera la Garonne et franchira également les coteaux de Pech-David, deux obstacles naturels au cœur de la ville. Les cabines mettront 10 minutes à parcourir l'ensemble de la ligne, avec un départ toutes les 7 minutes environ, contre 20 à 45 minutes en voiture ou en bus. Il est estimé que les cabines suspendues pourraient transporter entre 6.000 et 7.000 voyageurs par jour, soit l'équivalent des lignes d'autobus les plus empruntées du réseau toulousain. L'objectif sera d'assurer un débit de 1.500 passagers/heure, avec plage horaire s'étalant de 5h15 le matin à minuit le soir (1h les vendredi et samedi soirs).

 

Moins cher qu'une extension du métro

 

Pour des performances équivalentes aux autres transports, en matière de capacité, le téléphérique s'avère être plus avantageux en termes de coût. La facture est estimé entre 44 et 63 M€, l'équivalent d'une ligne de tramway et sept fois moins qu'un prolongement de la ligne B du métro. Tisséo-SMTC voit même déjà plus loin, en anticipant l'extension du réseau aérien dans les deux directions, vers Montaudran et le Toulouse Aérospace Express à l'Est, et vers Basso-Cambo, en connexion avec la ligne A du métro.

 

Restent deux écueils : l'implantation des stations dans la ville et surtout, la question de l'incapacité d'exploiter le réseau les jours de grand vent, lorsqu'il souffle à plus de 70-80 km/h. Des problèmes que les gestionnaires devront résoudre prochainement.

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