Alors que l'électricité n'est pas revenue dans près de 176.000 foyers mercredi, EDF se doit de rester mobilisé afin de rétablir le courant le plus rapidement possible. Quelles solutions de chauffage ont été proposées ? Quels sont les dégâts pour la filière électricité ? Quelques éléments de réponse.
Près de 176.000 foyers étaient toujours privés d'électricité mercredi en raison de la violente tempête qui a touché le Sud-Ouest de la France le week-end dernier. Si les particuliers sont concernées, les entreprises de la région peinent également à reprendre une activité normale. Toutefois, Electricité Réseau distribution de France (ERDF) indique, dans un communiqué, que 90% des foyers ont été réalimentés. Au total, 6 600 personnes dont 3 900 agents ERDF (dont 2 200 renforts d'autres régions), 2 400 salariés d'entreprises spécialisées, 300 électriciens venus d'Allemagne, d'Angleterre, du Portugal et de Martinique ainsi que d'autres distributeurs (Strasbourg, Metz et Colmar) travaillent d'arrache-pied pour réparer les 1.200 km de réseaux encore endommagés. Plus de 14.000 chantiers sont en cours dans le Sud-Ouest : 4 000 sur le réseau moyenne tension et près de 10.000 sur le réseau basse tension.
Précautions avec les groupes électrogènes
Afin de pallier le manque d'électricité, 1.100 groupes électrogènes ont été distribués.
Toutefois, la préfecture des Landes a mis en garde : «Si l'utilisation d'un tel équipement est rendue indispensable pour le rétablissement de l'électricité, il est cependant nécessaire de prendre le maximum de précautions pour prévenir ce risque mortel». Effectivement, la tempête des 24 et 25 janvier a provoqué plus de 200 cas d'intoxication au monoxyde de carbone, dont 4 décès en 48 heures. La principale raison, c'est l'utilisation de groupes électrogènes ou de chauffages d'appoint (barbecue, brasero) à l'intérieur du domicile, dans des pièces closes et non ventilées, a indiqué le ministère chargé de la santé, l'InVS et l'Inpes lors d'une conférence de presse qui a eu lieu mardi.
