IMMOBILIER. Les augmentations varient fortement d'une commune française à l'autre.
La hausse est conséquente pour les ménages français. La taxe foncière a crû d'un peu moins de 28% en moyenne en dix ans, selon les chiffres de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), publiés le 19 octobre. Lors d'une conférence de presse tenue le même jour pour la 15e édition de son observatoire national des taxes foncières sur les propriétés bâties, l'Union a mis en lumière cette augmentation de 2010 à 2020, qui est trois fois plus élevée "que l'inflation ou les loyers". La hausse est particulièrement importante dans des villes telles que Nantes (+38%) et Villeurbanne (+37%). Les Yvelines (+76%), le Val d'Oise (+37%) et l'Essonne (+37%) font partie des départements également touchés, détaille l'UNPI.
"Une solution de facilité"
"Cette hausse résulte de la conjonction de deux augmentations : celle des valeurs locatives (revalorisation automatique de 6,1% en 5 ans) et celle des taux votés par les collectivités territoriales", a expliqué l'Union, lors de la présentation de ces chiffres à la presse. Pour le président de l'UNPI, Christophe Demerson, c'est "une solution de facilité" de la part des élus locaux qui ont "besoin de recettes et se tournent vers les propriétaires".
à lire aussi
Angers (56,42%), Amiens (55,87%) et Grenoble (54,67%) enregistrent les taux de taxes foncières les plus élevés de France parmi les grandes villes, selon le classement. La taxe foncière représente en moyenne 2,3 mois équivalents en loyer, jusqu'à 4 à 5 mois dans certaines villes moyennes, a critiqué l'homme à la tête de l'Union. "Et on pense que la hausse va se poursuivre, avec la suppression de la taxe d'habitation", a-t-il continué, dans une déclaration à l'AFP. Il considère que les élus locaux "anticipent déjà où ils vont chercher des recettes". Il a également dénoncé "l'inflation sur les frais de gestion sur les petites taxes" prélevés par l'État, comme la taxe sur les ordures ménagères ou la Gemapi pour la prévention des inondations.