Le ministère de l'Ecologie vient d'annoncer que les écoles françaises construites sur d'anciens sites industriels (usines, fonderies, garages, imprimeries...) vont prochainement faire l'objet d'un diagnostic pour déceler d'éventuelles pollutions.

Le ministère de l'Ecologie vient d'annoncer que les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les établissements hébergeant des enfants handicapés, les collèges et lycées, ainsi que les aires de jeux et espaces verts qui sont construits sur, ou à proximité, d'anciennes activités industrielles (usines, fonderies, garages, imprimeries...) vont faire l'objet d'un diagnostic pour déceler d'éventuelles pollutions.

 

L'objectif de cette opération, qui débutera à compter du 1er juillet prochain, est de vérifier que d'éventuels polluants (hydrocarbures, plomb...) présents dans les sols depuis des décennies ne dégradent pas le réseau d'eau potable, le sol des jardins et aires de jeux ou encore l'air dans les salles de classe. «Cette initiative inscrite dans le Grenelle de l'environnement et dans le Plan National Santé Environnement est une démarche préventive et d'anticipation, et n'est motivée par aucune inquiétude sanitaire», insiste le ministère de l'Ecologique.

 

Cette démarche s'appuie surtout, et au départ, sur un gros travail de cartographie puisque le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui mènent ces diagnostics, a dû croiser la carte des anciens sites industriels «pour certains jusqu'au début du XIXème siècle» et celle des crèches et établissements scolaires publics et privés. Près de 250.000 ont été ainsi recensés à ce jour par ce bureau de recherches.

 

Ainsi, le déroulement de ces diagnostics s'effectuera en plusieurs phases. Une première vague concernant environ 1.000 écoles a déjà été réalisée, «mais rien n'a été signalé d'alarmant», souligne le ministère. Puis, début juillet 2010, des études de la pollution de l'air et des sols plus approfondis seront réalisées dans 70 départements. Ils se traduiront par des visites d'experts dans les écoles concernées (une demi-journée à deux jours).
En cas d'identification de concentrations de polluants, des travaux pourront être effectués. «Il ne devrait pas y avoir de très nombreux cas ni de travaux extrêmement lourds», explique le ministère s'appuyant sur l'expérience pilote menée dans sept établissements du Val-d'Oise (95). «Mais si de lourds travaux étaient nécessaires des fonds du Grenelle ainsi que de l'Ademe sont disponibles pour ces opérations», ajoute ce dernier.

 

L'ensemble des diagnostics, qui devrait porter sur environ 2.000 établissements scolaires, s'étalera sur 4 à 5 ans, pour un montant s'élevant à environ 50 millions d'euros.

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