Lors de la 12ème Conférence des villes, une enquête réalisée par l'institut de sondage TNS Sofres pour le compte de l'Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGF), en partenariat avec la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), révèle les perspectives d'investissement des maires de France.

Le verdict du sondage est clair : « Les maires jugent la situation financière de leur commune relativement saine : 86% estiment qu'elle est bonne, contre 9% qui la jugent mauvaise, rappelle Carine Marcé, directrice associée de la société TNS Sofres. Toutefois, sur la base de ce constat globalement partagé, ils témoignent de difficultés rencontrées dans le domaine des finances communales : pour eux, les principaux problèmes des communes sont aujourd'hui les contraintes budgétaires (58%) et la multiplication des normes (53%), qui pèsent également sur les finances locales. »

 

37% des maires de communes envisagent d'ores et déjà de différer des projets à court terme
Constat alarmant : s'ils devaient diminuer les dépenses au cours des prochaines années, les maires dans leur ensemble le feraient en priorité sur les dépenses d'investissement, relève l'enquête. « Pour leur part, les maires des villes de plus de 10.000 habitants envisageraient d'abord des coupes budgétaires sur les dépenses de fonctionnement. Traditionnellement, depuis la décentralisation, les investissements des communes connaissent une forte accélération dans la seconde partie du mandat municipal », poursuit la directrice générale de la TNS Sofres. Pour la première fois, s'agissant de l'actuelle mandature, « seulement 30 % » des maires - dont 17 % des villes de 10.000 habitants- prévoient une hausse des investissements. Cette situation inédite concerne l'ensemble des types d'équipements et de réseaux. Et une inquiétude plus forte se dégage quant à la possibilité de maintien des infrastructures : 37 % des maires de communes envisagent d'ores et déjà de différer des projets à court terme. Par ailleurs, 74% déclarent également qu'ils rencontreront des difficultés à maintenir le niveau de qualité des infrastructures existantes.

 

Enfin, les élus expriment aussi leur perplexité face à « l'équation budgétaire » qui joue comme un frein sur l'investissement local.

actioncl