Suite au puissant séisme qui a frappé le centre de l'Italie lundi à l'aube, faisant plus de 200 morts, de nombreux blessés, et des milliers de sans-abri, le chef de l'état, Giorgio Napolitano était présent jeudi sur les lieux du drame. Il a appelé son pays à un «examen de conscience», dénonçant le non-respect des normes de construction.
Le chef de l'Etat italien, Giorgio Napolitano, s'est rendu jeudi à L'Aquila, dans les Abruzzes, après le terrible séisme de la nuit de dimanche à lundi dont le bilan provisoire est de 279 victimes, 28.000 sans-abri et 1.170 blessés. Il a appelé l'Italie à «un examen de conscience», et a dénoncé le non-respect des normes de construction antisismique dans cette zone à risque ainsi que les retards de la législation.
«Un examen de conscience» est nécessaire pour comprendre «comment il a été possible que des normes indispensables n'ont pas été appliquées et les contrôles nécessaires effectués», s'est-il indigné. Le président italien a dénoncé une «irresponsabilité partagée» : «de nombreuses personnes sont impliquées dans la construction d'une maison, le constructeur, l'inspecteur... Personne ne doit fermer les yeux. Ni celui qui vend, ni celui qui achète un bien immobilier», a-t-il ajouté.
«Mais au delà des responsabilités, il faut voir ce que l'on peut faire pour que tout cela ne se reproduise plus. Et cela ne peut être fait avec des prophéties ou des prévisions impossibles, mais en rendant les immeubles plus sûrs », a estimé Giorgio Napolitano.
La législation sur la construction en zone sismique, qui date de 1996, a été durcie en 2005 après un séisme qui avait fait 30 morts, dont 27 enfants, en 2002 dans le Molise, région limitrophe des Abruzzes. Mais, à l'automne dernier, le gouvernement a reporté l'entrée en vigueur de ces mesures plus restrictives à juin 2010.