Suite à la renonciation de Laurent Fabius, qui doit entrer au Conseil constitutionnel, la présidence de la COP21, qui prendra fin au mois de novembre prochain, échoit à Ségolène Royal. La ministre de l'Ecologie justifie son titre de "chargée des relations internationales sur le climat", attribué lors du récent remaniement.
C'est fait, Ségolène Royal a déclaré, ce mercredi 17 février, avoir accepté la présidence de la COP21, après que Laurent Fabius a remis son mandat à François Hollande. Sur le plateau d'iTélé, la ministre de l'Ecologie a précisé : "C'est vrai, le président m'a proposé de prendre cette responsabilité, que j'ai acceptée". L'ancien pensionnaire du quai d'Orsay avait renoncé à la présidence de la conférence sur le climat en souhaitant éviter une polémique interne sur une incompatibilité entre cette mission et son entrée au Conseil constitutionnel. Une polémique initiée par… Ségolène Royal, qui s'interrogeait, au moment du remaniement ministériel, sur la pertinence d'un cumul. Elle avait appelé à "clarifier les règles du jeu".
La ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, également "chargée des Relations internationales sur le climat", accompagnera donc le chef de l'Etat, le 22 avril prochain, au siège des Nations Unies. L'accord signé à Paris au mois de décembre dernier y sera validé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Laurent Fabius, auréolé du succès de la COP21, a fait savoir qu'il honorerait une invitation, s'il devait y en avoir une.
La prochaine conférence des parties (COP22) se déroulera à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre prochain. La ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haite, qui la présidera, a déclaré que la conférence serait "celle de l'innovation en matière d'adaptation et d'atténuation aux effets du changement climatique", et "l'occasion de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech". Elle s'inscrira donc dans la suite de l'accord adopté à Paris, et discuté en amont au Pérou, en 2014. L'enjeu sera de parvenir à définir un plan précis afin de parvenir à réunir les 100 milliards de dollars destinés à financer la lutte contre le réchauffement planétaire, d'ici à 2025.