OUVRAGES D'ART. Trois ans après son rapport sur la sécurité des ponts, le Sénat constate que le compte n'y est toujours pas ! Si certaines de ses recommandations ont bien été suivies, la situation reste préoccupante et l'état général des ouvrages poursuit sa dégradation. Les parlementaires réaffirment ainsi ses préconisations, et en proposent de nouvelles pour faire face à l'enjeu.
14 août 2018 : à Gênes, en Italie, le pont Morandi s'effondre. Le bilan est lourd : 43 morts ! Une onde de choc saisit alors la France : une telle catastrophe pourrait-elle se produire sur notre territoire ? Quel est l'état de notre patrimoine d'ouvrages d'art ?
Rapidement, le Sénat avait lancé une mission d'information sur le sujet : au cours de huit mois de travail, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a auditionné une cinquantaine de personnes et recueilli 1.200 contributions de collectivités. Sans surprendre les professionnels du secteur, le constat est sans appel : d'une part, impossible de savoir exactement combien de ponts nous comptons sur le territoire - entre 200.000 et 250.000 -, et d'autre part, le Sénat estime à au moins 25.000 le nombre d'ouvrages en "mauvais état structurel"… ce qui conduit bien souvent à des limitations de circulation, voire à des fermetures, pour minimiser les dangers. Par ailleurs, les sénateurs pointaient un sous-investissement chronique et généralisé en matière de surveillance et d'entretien des ponts.
Bilan en demi-teinte
Trois ans plus tard, et sous l'égide de Bruno Belin, sénateur LR de la Vienne chargé du suivi des recommandations de la commission de 2019, un nouveau rapport tire un premier bilan. Et il est en demi-teinte !
Huit recommandations sur les 10 proposées à l'issue des travaux de la commission d'enquête ont été suivies d'effets. Un bon signal a priori ! Sauf que la mise en œuvre est en réalité "largement insuffisante", estiment les élus de la Haute Assemblée.
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