SCRUTIN. Même si plus de 30.000 communes françaises ont déjà pu installer leur nouveaux conseils municipaux suite au premier tour organisé le 15 mars dernier, environ 5.000 agglomérations et 1.100 intercommunalités sont toujours paralysées par l'absence d'exécutifs. Sauf retournement de situation, le second tour du scrutin devrait donc se tenir le 28 juin prochain.

La décision était attendue tant dans les administrations locales que chez les maîtres d'oeuvre : le second tour des élections municipales aura lieu le 28 juin prochain, a annoncé le Premier ministre ce 22 mai. L'organisation du premier tour le 15 mars dernier, veille du confinement sanitaire de la population, avait suscité - et suscite encore - de nombreuses critiques parmi les oppositions politiques, mais le chef du Gouvernement a réaffirmé qu'il assumait cette décision. En dépit d'un taux d'abstention particulièrement élevé (entre 54 et 56%), Edouard Philippe s'est tout de même félicité que de nombreux exécutifs locaux aient ainsi pu s'installer : "Ce premier tour a permis d'élire l'intégralité du conseil municipal dans 30.143 communes françaises. Dans ces 30.143 communes, la vie municipale est en train de reprendre son cours avec l'installation, ces jours-ci, des conseils municipaux."

 

 

Mais si la vie locale peut se poursuivre, ou du moins reprendre son cours dans de nombreuses agglomérations de l'Hexagone, il reste encore environ 5.000 communes sans exécutifs, "pour lesquelles environ 16 millions d'électeurs seront appelés aux urnes", a précisé le Premier ministre, sans oublier les 1.100 intercommunalités "dont les conseils communautaires ne sont pas complètement renouvelés". Une paralysie qui pénalise de nombreux secteurs d'activité, notamment celui des travaux publics, très dépendants de la commande publique et de la maîtrise d'ouvrage publique. Sauf retournement de situation d'ici le 28 juin, la boucle devrait donc être bouclée au début de l'été. Dans le cas contraire, "une clause de revoyure" permettra au Gouvernement et au Parlement de convenir d'un nouveau report du scrutin, "au plus tard jusqu'en janvier 2021". On notera que les électeurs de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française sont également concernés par ce second tour, lequel devra, d'une manière générale et partout en France, respecter évidemment les mesures de sécurité sanitaire et adapter les campagnes électorales pour limiter au maximum les contacts.

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