Le groupe chimique suisse Sika a annoncé ce lundi 18 mai qu'un groupe d'actionnaires avait décidé de faire appel d'une récente décision prise par l'autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA) dans le dossier Saint-Gobain. Le feuilleton juridique se poursuit.

Le feuilleton juridique entre Sika et Saint-Gobain est loin d'être terminé. Les représentants de Bill & Melinda Gates Foundation Trust et Cascade Investment ont déposé, ce lundi 18 mai, un recours contre une décision publiée le 4 mai dernier par la FINMA, l'autorité de surveillance des marchés en Suisse.

 

Pour rappel : début mai, celle-ci, avait rejeté un recours déposé par la fondation ainsi que par le fonds Cascade Investment (également contrôlé par le fondateur de Microsoft) concernant la clause d'exemption, appelée "d'opting out".

Désaccords profonds

"Cascade Investment et la fondation ne sont pas d'accord avec le raisonnement, les interprétations et conclusions de la Finma", ont indiqué dans un communiqué ces deux actionnaires du groupe suisse, qui vont saisir le tribunal fédéral de Saint-Gall.

 

 

La prise de contrôle du groupe suisse de chimie Sika est au coeur d'une bataille juridique entre les héritiers du fondateur de l'entreprise, qui veulent vendre leur participation au groupe français, et les différentes parties qui s'opposent à l'opération.
Ces dernières incluent notamment des investisseurs internationaux qui se sont rangés aux côtés des dirigeants et de la partie du conseil d'administration qui contestent l'opération. En décembre, Saint-Gobain avait proposé 2,6 milliards d'euros à cinq héritiers du fondateur de Sika pour reprendre leur participation. Celle-ci se monte à 16,1% du capital, mais représente 52,4% des droits de vote, ce qui permettrait de prendre le contrôle de la société sans avoir à lancer d'offre publique d'achat (OPA) en vertu d'une clause d'exemption prévue dans les statuts de Sika.

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