EXPOSITION. Ce jeudi 6 juin 2019, de nombreux élus d'Île-de-France étaient réunis au Pavillon de l'Arsenal (4e arrondissement de Paris) pour inaugurer une exposition intitulée : "Les routes du futur Grand Paris". Jusqu'au 13 octobre 2019, quatre équipes pluridisciplinaires présentent leurs travaux concernant les principales voies qui sillonnent la région.

"Quel avenir pour les routes en Île-de-France ?", se demande Valérie Pécresse, présidente de la région, lors de l'inauguration de l'exposition "Les routes du futur Grand Paris". Ce jeudi 6 juin 2019, un grand nombre d'élus et personnalités de la région étaient réunis au Pavillon de l'Arsenal (4e arrondissement de Paris) pour mettre à l'honneur les études de quatre cabinets pluridisciplinaires sur les différentes routes franciliennes. Parmi eux, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, maire de Paris, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, ou encore Michel Cadot, préfet de Paris, qui ont tous pris la parole.

 

"L'étude de ces routes et les perspectives qui en résultent permettent de travailler de manière concrète", se réjouit Patrick Ollier, qui pointait notamment les difficultés de financement de ce type de programme une décennie auparavant. De son côté, le préfet de Paris a qualifié le Pavillon de l'Arsenal "d'Église pour ceux qui croient en l'urbanisme". Il ajoute : "C'est encourageant de voir que tous les niveaux de collectivités sont réunis. A la préfecture, nous allons mener une suite concrète à ces travaux dès le mois d'octobre". Pour Anne Hidalgo, ces études sont "une mine de connaissance facilitant l'accélération du changement de modèle dans les métropoles". Elle félicite les cabinets d'avoir "saisi les différentes réalités des territoires". En toute logique, la présidente de la région a opté pour une vision plus globale de la problématique des transports : "Il ne faut pas opposer les transports en commun et les routes. Environ 75 % des déplacements se font par la route en Île-de-France, c'est énorme dans la région la plus desservie par les transports en commun". Lors de son intervention, Valérie Pécresse s'est également prise à rêver du véhicule du futur, "silencieux et propre, qui serait inventé en Île-de-France, car il est important de rappeler que ce ne sont pas les routes qui polluent, c'est ce que l'on met dessus".

 


 

Après les différentes interventions, les centaines de personnes présentes ont pu découvrir les travaux des quatre équipes pluridisciplinaires, composées d'architectes, d'ingénieurs, de paysagistes, d'experts en environnement, en mobilité, qui sont à l'origine de l'exposition : l'Atelier des mobilités (D&A Devillers&Associés), le collectif Holos (Richez Associés), New deal pour les voies du Grand Paris (Seura Architectes) et Shared utility networks - SUN (Rogers Stirk Harbour & Partners). Leur terrain de jeu : près de 1.000 kilomètres d'axes structurants dont l'A86, le périphérique parisien, les voies rapides nationales ou encore la Francilienne. L'exposition montre leurs projets de réaménagement des routes pour interconnecter les transports en commun et les autres modes de mobilités, notamment le vélo, les voies ferrées ou la marche. Autre aspect, les changements concrets imaginés, pour les riverains et les usagers, par ce changement de modèle sont également mis en avant. "Les voitures sont un réducteur d'inégalité et les routes sont un chemin qui relie les hommes aux territoires", a déclaré Valérie Pécresse, qui trouvera peut-être dans cette exposition, une réponse à sa question initiale.

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