La Fédération française de Tennis a rendu son verdict ce dimanche en adoubant le projet d'extension et de modernisation du stade de Roland-Garros porté par la Ville de Paris. Si la tradition et le prestige l'emportent sur le gigantisme des autres dossiers, la FFT devra, dans les mois à venir, faire face à de nombreuses protestations.
C'est fait. Le tournoi de Roland-Garros continuera de se dérouler dans les arènes historiques de l'actuel stade, Porte d'Auteuil, qui seront rénovées et agrandies d'ici à 2016. La décision de la FFT n'a pas vraiment surpris, après les recommandations du comité de direction, qui avait fait part de sa nette préférence pour le projet parisien, vendredi dernier.
« Malgré la très grande qualité des projets concurrents que je souhaite saluer, la FFT a privilégié à 70% la fidélité à l'histoire de ce tournoi, mais aussi la conviction que rester dans Paris, dans le cadre prestigieux de la Porte d'Auteuil, constitue un atout majeur dans la compétition à laquelle se livrent les grands tournois de tennis internationaux », a déclaré le maire de Paris, Bertrand Denanoë.
La proximité contre le gigantisme
Face aux 35 hectares que proposaient les projets de Gonesse, Versailles et Marne la Vallée, le site parisien ne sera étendu que de 5 ha, passant de 8.5 à 13.5 ha, grâce à l'annexion des serres d'Auteuil. Il restera donc le plus petit des quatre tournois du Grand Chelem, au grand regret du maire PS de Gonesse qui estime que « c'est une occasion manquée pour le tennis français et la métropole parisienne au XXIe siècle ». Ce à quoi rétorque Jean Gachassin, président de la FFT : « Cela nous permettra de nous singulariser des autres Grands Chelems (…) et de briller dans le monde entier pour des décennies, à contre-courant du gigantisme à la mode ». Qui n'a pas caché que les dernières propositions de la Ville de Paris ont pesé dans la balance : bail de 99 ans sans clause de revoyure, subvention de 20 M€, octroi de bâtiments supplémentaires.
Au programme du futur site, qui devrait gagner 60% d'espaces en plus dès l'édition 2015 du tournoi, un nouveau court de 5.000 places, la couverture du court Philippe Chatrier ou encore un Centre National d'Entraînement en lieu et place de l'actuel stade Georges Hébert. D'ores et déjà, les difficultés s'annoncent, notamment par la voix des riverains et des écologistes opposés à la destruction d'une partie des serres d'Auteuil. A suivre…
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