DÉCRYPTAGE. Deux mesures du projet de réforme des retraites concernent particulièrement le BTP : la meilleure prévention de l'usure professionnelle, qui se traduira par une évolution du C2P (compte professionnel de prévention) et la création d'un fonds d'investissement dédié, et la révision de l'assiette sociale des travailleurs indépendants. L'exécutif les justifie en invoquant des arguments d'équité et de progrès.


Tant attendu, le projet de réforme des retraites vient d'être présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne en ce début janvier et la riposte syndicale contre ce texte considéré comme injuste commence déjà à s'organiser. En attendant de voir la forme et l'ampleur de la première journée de mobilisation prévue le 19 janvier, les organisations patronales du bâtiment soulignent pour leur part les avancées du texte sur deux points spécifiques : la pénibilité et les cotisations sociales des travailleurs indépendants.

 

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"Nous voulons préserver notre système de retraite par répartition, et c'est pour le préserver que nous devons le faire évoluer. Il y a une réalité que chacun connaît : le nombre de ceux qui cotisent pour les retraites diminue par rapport au nombre de retraités. Nous devons regarder la vérité en face et trouver des solutions pour préserver notre modèle de protection sociale", a de son côté affirmé Élisabeth Borne lors de la conférence de presse de présentation.

 

"Chaque euro cotisé servira à financer nos retraites"

 

Ajoutant que cette réforme "n'est une surprise pour personne" dans la mesure où le projet "a été porté en toute transparence par le président de la République lors des élections présidentielle et législatives, et partagé avec les Français". "Nous proposons un projet qui finance exclusivement nos retraites : chaque euro cotisé servira à financer nos retraites, rien d'autre. Nous refusons d'augmenter le coût du travail et les impôts car nous voulons atteindre le plein-emploi et nous présentons un projet qui garantit l'équilibre de notre système en 2030", a poursuivi la Première ministre.
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