ENTRETIEN. Alors que les acteurs de l'énergie attendent un nouveau ministre de la transition écologique dans le gouvernement de Michel Barnier, Jules Nyssen, le président du Syndicat des énergies renouvelables, liste ses attentes et ses propositions à Batiactu. En amont de son colloque annuel, l'organisation rappelle aussi que l'Humanité est confrontée à un défi inédit qui impose selon elle un large consensus.
Qui sera le nouveau ministre en charge de la transition écologique et énergétique dans le gouvernement de Michel Barnier ? Comme tous les acteurs de l'énergie, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) se pose la question et s'y prépare, alors que la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron au lendemain des élections européennes de juin a, de fait, gelé tout travail parlementaire et toute décision gouvernementale.
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Une situation problématique au vu de l'urgence climatique et des enjeux de souveraineté, dans un monde marqué par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le premier subventionnant massivement les industries "vertes" dans le cadre de son IRA ("Inflation Reduction Act"), la seconde étant le pays qui installe le plus de nouvelles capacités renouvelables.
Il est donc temps d'agir pour le SER, dont le président, Jules Nyssen, a listé ses attentes et ses propositions à Batiactu. En amont de son colloque annuel, l'organisation rappelle aussi que l'Humanité est confrontée à un défi inédit qui impose selon elle un large consensus.
Batiactu : Quelle est la feuille de route du SER en cette rentrée ? Qu'attendez-vous du futur gouvernement que Michel Barnier est chargé de composer ?
Jules Nyssen : Notre première attente est de voir se créer un ministère de la transition écologique et climatique de plein exercice. On est maintenant à un tournant et on ne peut plus se tromper de direction, on doit prendre à bras le corps le problème de l'urgence climatique, mettre en place une stratégie énergie-climat, rapatrier la production d'énergie sur notre territoire pour recréer de la richesse, conforter notre souveraineté énergétique et notre pouvoir d'achat. L'élaboration du budget ne peut pas décider de la politique climatique du pays.
Lors de son investiture, Michel Barnier a dit qu'il fallait dire la vérité aux Français sur la dette écologique. C'est un discours de responsabilité qui rappelle que s'il faut traiter les deux problèmes - la dette budgétaire et la dette écologique -, ceux-ci n'ont toutefois pas
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