Le réaménagement urbain se prolonge dans le quartier Saint-Michel Jéricho à Saint-Max, en périphérie immédiate de Nancy, avec la destruction vendredi dernier par explosion de deux bâtiments. Précisions.
Spectaculaire. Cette destruction à l'explosif, vendredi dernier, dans la brume, marque une nouvelle phase dans la rénovation urbaine qui a déjà été entreprise au quartier Saint-Michel Jéricho à Saint-Max (Lorraine), avec les démolitions des immeubles Christophe Colomb en 1996, puis Charcot en 2008.
Les deux bâtiments suivants Jacques Cartier et Champlain ont donc été effacés du paysage et réduits à l'état de gravats par la technique du foudroyage pour maintenir le délai global de l'opération.
170 kg d'explosifs
Avant l'explosion, 40 % des murs porteurs de Jacques Cartier et Champlain avaient déjà disparu pour affaiblir leur structure.
«A part ce temps brumeux, la démolition des deux bâtiments s'est déroulée dans les meilleures conditions, précise David Hollinger, responsable de l'entreprise lorraine de démolition Hollinger, basée à Pont-à-Mousson. C'était une opération particulière car elle représentait la destruction de 141 logements… Au total : 1.000 m (en longueurs cumulées) de «forations» destinées à recevoir les explosifs ont été nécessaires. Et plus de 170 kg de matière explosive ont répondu à l'énergie de 724 détonateurs ! »
Enfin, c'est le maire de la commune de Saint-Max, Eric Pensalfini, qui a eu l'honneur de presser le bouton de détonation sous les yeux des habitants du quartier, évacués des abords par question de sécurité.
Construits en 1964 pour accueillir les populations rapatriées d'Algérie, les deux bâtiments ont cédé aussi au «vent» de modernisation de l'habitat menée par la Communauté urbaine du Grand Nancy en lien avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et en concertation avec les communes, les bailleurs sociaux et les collectivités partenaires et les habitants. L'opération globale a particulièrement été entretenue par les 500 millions d'euros de crédits de l'ANRU. Côté déconstruction, le prix de démolition d'un bâtiment s'élève à hauteur de 400.000 euros.
68 logements H.L.M dès l'été 2012
Un nouvel ensemble de logements va voir le jour à la place des deux immeubles. L'espace disponible accueillera, dès l'été 2012, 68 logements H.L.M de Batigère Nord-Est en coeur d'îlot 26 logements de la Foncière Logement en bord de Meurthe. Et un nouvel équipement public du syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) de Saint-Michel Jéricho verra le jour en 2013 avec l'ouverture d'une crèche parentale et d'un centre social.
Ce SIVU sera construit à Saint-Max sur une parcelle foncière située entre la rue Alexandre 1er, la voie express de la banlieue est (VEBE), la Meurthe et les futurs logements Batigere, soit en partie sur l'emplacement du bâtiment Charcot détruit en juin 2008.
« La volonté des communes de Saint-Max et Malzéville est de recréer, au centre du quartier Saint-Michel Jéricho, un cœur de ville en pleine évolution urbaine, rappelle Maxime Guenot, chargé de l'opération immobilière pour Batigère Nord-Est. Ce sera un véritable pôle de centralité offrant aux habitants des services de proximité multiples : commerces, équipements publics et sociaux...»
