ENTREPRISES. Proposées dans le cadre du Plan de relance, les aides à la numérisation ont été attribuées à quelque 112.000 très petites entreprises, tous secteurs d'activité confondus, pour un montant total d'environ 60 millions d'euros. La création de sites Web et la publicité en ligne en sont les deux principales bénéficiaires.
Les entreprises ont visiblement sauté le pas de la transition numérique. Selon Bercy, les aides à la numérisation mises en place par le Plan de relance ont été attribuées à 112.000 très petites entreprises, tous secteurs d'activité confondus, pour un montant total d'environ 60 millions d'euros. De son véritable intitulé "dispositif d'aide exceptionnelle à la numérisation pour les entreprises", également appelée "chèque France Num", la mesure a été officiellement clôturée le 31 juillet dernier. Elle s'adressait aux structures employant moins de 11 salariés en leur proposant de rembourser, sur présentation de factures, des achats de solutions numériques. Ce chèque d'un montant forfaitaire de 500 euros a donc permis de couvrir tout ou partie des frais des entreprises engagées dans la numérisation de leur activité.
Le ministère de l'Économie précise la répartition de ces investissements : la création de sites Internet représente plus d'un tiers des factures (38%), suivie par la publicité en ligne (31%), qui englobe la publication de contenus et le renforcement de la visibilité. Loin derrière viennent les solutions de réservation en ligne (7%), les logiciels de gestion client (7%), les logiciels de gestion de caisse (6%), les outils de stockage de données (5%), les logiciels de gestion des stocks, commandes et livraisons (3%), les outils de paiement en ligne (2%), et enfin les abonnements de places de marché (1%).
Une transformation numérique accélérée par le Covid
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"Le dispositif a été principalement sollicité par des entreprises de moins de 2 salariés, soit 78% des bénéficiaires", précise un communiqué. Certes, les secteurs fermés sur décision administrative en raison de la pandémie de Covid, à commencer par l'hôtellerie-restauration, en ont été les principaux bénéficiaires, mais la construction s'inscrit aussi dans ce mouvement de transition numérique. "La crise a permis de prendre conscience de la nécessité pour certaines de nos TPE de sauter le pas pour être plus compétitives et pérenniser leur activité", a estimé le ministre chargé des PME, Alain Griset.
D'autres dispositifs sont cependant toujours proposés par France Relance, comme des diagnostics personnalisés réalisés par des conseillers numériques des réseaux consulaires. À fin juillet, près de 20.000 entreprises en avaient déjà bénéficié - l'objectif étant fixé à 30.000 diagnostics. La Banque publique d'investissement, BPI France, opère également des formations intégrant des accompagnements gratuits aux entreprises, le but étant ici de les aider à "identifier et expérimenter des solutions numériques en réponse à leurs besoins". Deux premiers appels à projets ont d'ores-et-déjà permis de sélectionner "trente groupements d'opérateurs qui accompagneront 70.000 entreprises".