COLLECTIVITÉS. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a présenté ce 28 mai "l'acte 1" du plan de relance de son exécutif. Dotée d'un budget d'1,3 milliard d'euros, cette batterie de mesures concerne de nombreux domaines, du soutien des TPE-PME à la relance du logement en passant par la rénovation thermique des lycées et le développement des parcs photovoltaïques.
C'est la période des plans de relance post-Covid, et la région Île-de-France n'y fait pas exception. Ce 28 mai, Valérie Pécresse, la présidente de la collectivité francilienne, a détaillé "l'acte 1" de cette batterie de mesures destinées à soutenir de nombreux secteurs. Au total, le plan de relance de la région parisienne sera doté d'un budget d'1,3 milliard d'euros, dont 698 millions de redéploiements budgétaires et 592 millions de crédits supplémentaires, sachant qu'il doit encore être débattu en séance plénière du conseil régional le 11 juin prochain.
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En attendant, l'exécutif local s'est fixé quatre axes d'action : tout d'abord, une enveloppe de 506 M€ sera consacrée aux TPE-PME, "avec des mesures telles que le prêt rebond à taux zéro, allant de 10.000 à 300.000 € d'emprunt sur une durée maximale de 7 ans et avec deux ans de différé", explique notamment la région. De plus, un "Fonds résilience" va être créé pour soutenir la reprise d'activité des artisans et indépendants n'employant pas plus de 20 salariés. Une autre enveloppe de 24 M€ sera quant à elle fléchée vers l'innovation et les relocalisations, de manière à "transformer les outils de production franciliens pour sécuriser les approvisionnements stratégiques régionaux", ce qui passera entre autres par le "renforcement" du chèque numérique d'un montant de 1.500 € pour les artisans et commerçants.
Orienter les chômeurs vers le BTP et soutenir "la construction durable"
La région débloquera également 75 M€ pour soutenir "les filières stratégiques et d'avenir", un champ assez large qui devrait englober de nombreux secteurs dont celui de "la construction durable". Dans son plan de relance, Valérie Pécresse souhaite aussi s'attaquer au chômage avec une enveloppe de 230 M€ qui permettra de doubler et de moderniser l'offre de formation, déjà en orientant les demandeurs d'emploi vers "les secteurs en tension et d'avenir", dont le bâtiment et les travaux publics font partie, et ensuite en soutenant l'apprentissage et en proposant des formations "sur-mesure", individuelles et rémunérées pour les chômeurs. On notera aussi que les apprentis pourront bénéficier d'une hausse de 5% des aides individuelles qui leur sont destinées.
Il devrait également y avoir du mouvement dans le secteur de l'immobilier : la région Île-de-France annonce en effet engager 15 M€ "pour une politique de logement plus solidaire et accessible", qui se traduira concrètement par le lancement de la "Garantie immobilière solidaire". Cette mesure est censée faciliter l'acquisition d'un logement par les primo-accédants en leur permettant de ne pas payer les surprimes d'assurances pour les personnes souffrant de certaines pathologies. Plus largement, la région francilienne va consacrer 10 M€ pour relancer le secteur du logement, en ciblant plus précisément le segment intermédiaire et les transformations de bureaux en habitations.
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70 M€ pour lancer le nouveau marché de rénovation énergétique des lycées franciliens
Dernier axe de cette salve de mesures : la transition écologique et les transports. Dans ce domaine, la collectivité ambitionne d'investir 238 M€ dès cette année, dont "100 M€ de budget participatif environnemental régional pour faire repartir l'investissement public local", avec un objectif fixé à 500 M€ d'ici 2024. Une plateforme en ligne sera d'ailleurs ouverte en juillet prochain pour permettre aux candidats de déposer leurs projets. En outre, le plan de soutien aux énergies renouvelables, qui se traduit par exemple par l'installation de panneaux solaires dans les lycées, profitera d'une rallonge de 30 M€. Ces établissements scolaires feront par ailleurs l'objet d'un nouveau marché de rénovation thermique, doté de 70 M€ pour sa première tranche. Enfin, Valérie Pécresse a précisé que 30 M€ seront destinés à "des transports innovants et écologiques", avec en ligne de mire le financement du "RER Vélo" à hauteur de 60%, et l'installation de bornes de recharge électrique pour les voitures à hauteur de 4 M€ pour 2020, sachant que l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy se fixe un objectif de 12.000 bornes installées à l'horizon de 2023.