FORMATION. En déplacement à Saintes, en Charente-Maritime, le chef de l'État a annoncé les grandes lignes de sa réforme des lycées professionnels. Outre la rémunération des élèves pour leurs stages en entreprises, des filières seront fermées localement pour recentrer les formations sur les métiers en tension.


"Ce n'est pas simplement une réforme dont je suis venu parler aujourd'hui et sur laquelle nous travaillons depuis maintenant un an avec les ministres, je dirais que pour moi, c'est une cause nationale." C'est par ces mots qu'Emmanuel Macron a annoncé les grands principes de sa réforme des lycées professionnels, lors d'un déplacement à Saintes, en Charente-Maritime. Devant les élèves et enseignants de l'établissement Bernard Palissy de la ville, le chef de l'État a déploré la situation actuelle des 2.100 lycées technologiques et professionnels de l'Hexagone.

 

 

"Je dis que c'est une cause parce qu'aujourd'hui, malgré l'investissement de la Nation, malgré le dévouement des enseignants, nous ne sommes pas au rendez-vous de cette promesse que nous devons à ces élèves", a-t-il lancé, ajoutant que "ce n'est pas la faute des enseignants ni des dirigeants de ces établissements, ce n'est pas la faute des entreprises, c'est le système lui-même qui est aujourd'hui (...) mal fichu".

 

Découverte des métiers dès la 5e

 

Face à ce constat, le président de la République a donc présenté les contours du futur projet de loi. Pour commencer, l'ensemble des collégiens bénéficieront à partir de la classe de 5e d'"un temps dédié à la découverte des métiers" grâce à l'intervention, dans les collèges, de professeurs de lycées professionnels qui présenteront les différents cursus accessibles.

 

"Nous afficherons les taux d'insertion et de poursuites d'études par filière et par établissement", a aussi indiqué Emmanuel Macron, renvoyant à la nécessité de mieux informer les familles des débouchés des filières, tout en mettant dans la boucle les lycées, les sous-préfets et les conseils régionaux. Sur l'enseignement à proprement parler, la réforme consacrera davantage de moyens - 1 milliard d'euros par an jusqu'à la fin du quinquennat.
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