Ce projet ambitieux comporte aussi un réseau de transport sans précédent, élaboré et financé pour les 15 ans à venir, qui prévoit notamment 155 km de nouvelles infrastructures et la construction de 57 gares pour un investissement colossal de 32,5 milliards d'euros. Le projet prévoit en outre le développement de 10 pôles stratégiques identifiés, la construction de 70.000 logements neufs par an et la création de 800.000 emplois d'ici à 2030.
Le préfet de Paris et d'Ile-de-France, Daniel Canepa, avait déjà assuré, il y a dix jours, que le Grand Paris n'était « pas en panne». Même s'il « s'inscrit dans la durée, 20 ou 25 ans, il avance dès à présent », avait-il souligné.
D'autres accords-cadres devraient être signés dans les prochaines semaines, a précisé le chef du Gouvernement. « C'est une action qui n'a pas vocation à s'imposer ex-nihilo, comme parfois je l'entends dire de manière caricaturale », a assuré M. Fillon, écartant toute « logique de saupoudrage ». Et d'expliquer : « La crise ne doit pas nous dicter je ne sais quel repli. D'un côté, il faut tenir sérieusement et méthodiquement les dépenses de l'Etat, de l'autre, il faut miser sur de grands projets.»
Priorité à la mixité
Sur cette zone appelée à devenir le cœur battant du futur « territoire de la création » où voisinent aujourd'hui start-up et friches industrielles, l'Etat et les élus ont convenu d'édifier un vaste quartier d'affaires et de logements.
La Cité du cinéma de Luc Besson, où a été signé l'accord, en est l'un des fers de lance : elle ouvrira ses portes dès mai, prolongeant la tradition du quartier, fief historique des studios de tournage. Pour rappel, Vinci Immobilier avait été retenu comme promoteur de l'opération, tandis que le cabinet d'architectes Reichen et Robert, spécialiste de la reconversion de bâtiments industriels et de réhabilitation de nefs métalliques, en était le maître d'œuvre, sous la houlette de Jean-François Authier.