ÉCOLOGIE. Les producteurs français de granulats, réunis au sein de l'UNPG, s'appliquent à gérer durablement les ressources afin de protéger l'environnement. Les 900 membres de l'UNPG développent de nouvelles approches pour étudier la biodiversité et contribuer ainsi au "génie écologique".
L'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) rappelle la définition du "génie écologique" par le Journal officiel : c'est "l'ensemble des connaissances scientifiques, des techniques et des pratiques qui prend en compte les mécanismes écologiques, appliqués à la gestion de ressources, à la conception et à la réalisation d'aménagements ou d'équipements, et qui est propre à assurer la protection de l'environnement". Forte de 900 entreprises qui représentent 2.300 carrières en France, l'Union fait valoir qu'elle est engagée depuis plus d'une trentaine d'années dans de telles démarches afin de parvenir à concilier activité d'extraction et maintien de la biodiversité sur les sites industriels. D'autant que l'autorisation d'exploitation d'une carrière, soumise à un arrêté préfectoral, s'étale sur plusieurs décennies. D'où l'instauration d'un programme précis, avec le concours des pouvoirs publics, de collectivités locales et d'associations, pour prendre en compte les écosystèmes locaux et préserver - ou recréer - des espaces propices à la flore et la faune.
Diagnostic préalable, restauration progressive des espaces et suivi des espèces
Chronologiquement, ce programme compte trois étapes. Tout d'abord un diagnostic du milieu naturel, lors de la phase exploratoire, puis une étude d'impact environnemental du projet, afin d'éviter autant que possible les dommages, en réduire la portée et, au maximum les compenser. Pendant la phase d'exploitation ensuite, en gérant, au quotidien, la biodiversité du site parallèlement à une restauration progressive des espaces. Enfin, après la fin des opérations d'extraction, en réaménageant la zone, toujours au bénéfice de la biodiversité endémique (création de zones humides, régulation des espèces invasives, inventaires écologiques). L'UNPG note qu'elle mène, en collaboration avec la communauté scientifique (CNRS, Muséum national d'Histoire naturelle) des recherches pour développer les connaissances sur les espèces animales et végétales et mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes français.
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Leur engagement est d'ailleurs reconnu par l'Agence Française pour la Biodiversité, puisque l'UNPG siège avec l'Unicem (industrie du ciment) dans plusieurs comités d'orientation. Le syndicat est également membre du comité d'orientation stratégique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et membre du comité national de la biodiversité. En 2017, le comité national de suivi de la Stratégie nationale pour la biodiversité a renouvelé, pour une durée de 3 ans, la marque de confiance accordée en 2012. Jean-Claude Lefeuvre, professeur émérite au Muséum d'Histoire naturelle présentait alors les carrières comme "des opportunités pour les organismes vivants, animaux et plantes, qui y trouvent un environnement neuf à coloniser, où la pression humaine est faible". L'exploitation du sous-sol modifierait profondément le paysage mais permettrait, in fine, de créer de nouveaux milieux propices à l'installation de la variété biologique.