SOUTIEN. Alors que le Gouvernement avait laissé entendre que le dispositif d'activité partielle serait progressivement réduit, la ministre du Travail Élisabeth Borne a confirmé ce 16 février que les taux actuels de prise en charge seront prolongés pendant encore tout le mois de mars.
L'exécutif a finalement décidé de maintenir pendant encore au moins un mois les taux actuels de prise en charge de l'activité partielle : c'est ce qu'a annoncé la ministre du Travail, Élisabeth Borne, ce matin sur l'antenne de BFM Business. Le dispositif actuel, qui a déjà été modifié au 1er janvier puis au 1er février, ne devrait donc pas être revu courant mars, alors que le Gouvernement a affirmé à plusieurs reprises que les mesures de soutien à l'économie, instituées lors du premier confinement sanitaire du printemps 2020, devront tôt ou tard être progressivement retirées.
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Pour l'heure, pas de tour de vis en tout cas : "On va prolonger au mois de mars les taux actuels d'activité partielle, donc aucun reste à charge pour les secteurs qui sont frappés par la crise, et on maintient ce taux de 15% sur le mois de mars pour répondre à l'incertitude sur la situation sanitaire", a indiqué Élisabeth Borne. Pour rappel, les salariés perçoivent depuis le 1er février une indemnité de 72% (contre 84% auparavant) de leur salaire net, avec un plancher calculé sur la base de 8,11€ par heure et dans la limite de 4,5 fois le Smic. Ces nouvelles dispositions concernent évidemment le BTP, qui ne fait plus partie des secteurs d'activité considérés comme les plus touchés par la crise économique du Covid.
Des mesures de soutien qui grèvent les comptes publics
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Comme le notent nos confrères de BFM Business, la prise en charge du chômage partiel devait en théorie passer à 40% en mars, avec une indemnisation du salarié tombant à 60%. L'échéance, plusieurs fois repoussée à cause de la crise qui s'éternise, l'a donc été une nouvelle fois. Mais si le dispositif d'activité partielle "a protégé neuf millions de salariés au printemps et trois millions au mois de novembre", selon Élisabeth Borne, son coût pour les finances publiques dépasse dans le même temps les 30 milliards d'euros.