Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a enfin dévoilé l'intégralité de son programme. Logement, énergie, indépendants, infrastructures... Tour d'horizon par thématique.
Emmanuel Macron, ex-ministre de l'Economie et candidat à l'élection présidentielle, vient de révéler les grandes lignes de son programme. En ce qui concerne la politique de logement, il avait déjà effectué quelques annonces, en novembre dernier, lors d'une conférence de presse organisée par Orpi.
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Selon l'ex-ministre, la politique du logement est à la confluence de plusieurs enjeux, notamment ceux de l'emploi, de la compétitivité, de l'environnement, et surtout sociaux, compte tenu de la "ségrégation sociale et spatiale" actuelle constatée sur le territoire français.
Création d'un "bail mobilité"
"Dans le parc privé, je souhaite qu'on puisse expérimenter un 'bail
Mobilité' qui soit réservé aux publics les plus en difficulté (...), celles et ceux dont on sait aujourd'hui qu'ils ont énormément de mal à accéder au logement", a déclaré le fondateur du mouvement En Marche!.
Par rapport aux baux actuels, ce nouveau type de bail serait conclu "pour moins d'un an, avec des droits plus restreints pour le locataire, mais permettant justement l'entrée dans le marché de certains publics face à un droit très monolithique dedans/dehors", a-t-il proposé.
Avant d'estimer : "On ne peut pas se retrouver dans la situation ubuesque d'aujourd'hui, où des publics restent complètement en dehors du marché locatif et où on a des biens qui de manière croissante sortent du marché locatif vers des marchés type AirBnB." Ce bail serait réservé aux "zones tendues", où les besoins de logement sont forts, et serait encadré pour éviter qu'il se généralise, a-t-il ensuite précisé.
"Débrancher" la politique d'encadrement des loyers
Emmanuel Macron souhaite également abandonner les grands objectifs nationaux de construction de logement pour les concentrer sur trois grandes agglomérations : Paris, Aix-Marseille et Toulouse, où les besoins sont les plus forts. L'ancien locataire de Bercy a donc proposé "un dispositif un peu exceptionnel" pour inciter aux chantiers dans ces secteurs : avoir recours à des dispositifs de type "opération d'intérêt national", délivrer les permis de construire, détendre les règles de constructibilité, accélérer les procédures, limiter les possibilités de recours.
Interrogé par un professionnel sur l'encadrement des loyers introduit par la loi Duflot, Emmanuel Macron a estimé qu'il avait "beaucoup d'effets pervers", notamment le manque de mobilité des logements ou la fuite des investisseurs. Toutefois, il s'est opposé à sa suppression pure et simple, proposant de la "débrancher progressivement".
"Il faut évaluer cette mesure. Avant de la débrancher, il faut répondre à la problématique de l'offre" de logements, a-t-il dit, observant que la loi avait permis "malgré tout une petite modération" des loyers.
Dynamiser la rénovation urbaine
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Le candidat souhaite également accélérer sur la rénovation urbaine, en portant le programme à 10 milliards d'euros pour répondre aux enjeux des 450 quartiers retenus dans le cadre du nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).
En matière de logement social, il a aussi souhaité mettre la priorité sur l'Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur où les besoins sont les plus importants. Et proposé une "politique très volontariste" pour dégager des terrains à bas coût.
Enfin, Emmanuel Macron compte lancer la construction de 80 000 logements pour les étudiants et les jeunes actifs.