La préfecture du Val-de-Marne a ordonné au groupe Eiffage de procéder à des mesures des odeurs dégagées par sa toute nouvelle unité d'enrobage de bitume située dans le port de Bonneuil-sur-Marne. Des collectifs de riverains se plaignent de nuisances depuis le démarrage des essais de la centrale, en avril dernier, et dénoncent l'impact de l'usine.
Le préfet du Val-de-Marne a décidé d'imposer au groupe de BTP Eiffage, la réalisation d'une « surveillance des émissions olfactives » de sa nouvelle centrale d'enrobage de bitume, implantée dans le port de Bonneuil-sur-Marne. Depuis le démarrage industriel de cette unité en avril 2012, afin de procéder à des tests, les riverains se plaignent de l'odeur dégagée. A cette période, la préfecture avait déjà pris un arrêté complémentaire le 18 du mois, qui imposait à la société exploitante un certain nombre de mesures dont la réalisation d'un diagnostic initial de l'air - avant production - afin de disposer d'un état environnemental de cette zone à vocation industrielle. Les premiers résultats de ce diagnostic n'avait pas permis de déceler un dépassement de normes. A la demande de la commune de Saint-Maur des Fossés, un quatrième point de mesures devait alors être implanté afin de compléter les données recueillies lors des campagnes d'analyses réalisées en phase de montée en charge de la centrale.
Modélisation de l'impact olfactif
Mais 500 riverains, réunis par le collectif T'Air-Eau 94, avaient manifesté au début du mois de juin contre la décision d'ouverture de l'usine. Les participants dénonçaient une atteinte à leur cadre de vie, à l'environnement, voire à la santé. Certains voisins signalaient des odeurs de bitume et de soufre à l'intérieur même des maisons. Selon leurs chiffres, 52.000 habitants vivraient dans un rayon de 2 km autour de l'usine d'enrobage Eiffage, répartis sur le territoire de six communes. Plusieurs groupes scolaires, crèches et établissements de retraite se trouveraient en première ligne, à moins de 1 km, tandis que les premières habitations seraient situées à moins de 400 mètres des installations.
Aujourd'hui, un pas supplémentaire est franchi avec la demande faite de procéder à « une campagne de mesures par un organisme indépendant, ainsi qu'une modélisation de l'impact olfactif en relation avec l'environnement du site, à réaliser pour le 31 août 2012 », indique la préfecture. « Les résultats de ces mesures et de la modélisation, assortis éventuellement d'un plan d'actions correctives en vue du traitement des odeurs seront portés à la connaissance du public ». Les questions que se posent les riverains trouveront peut-être des réponses au mois de septembre.
Activité : concassage et enrobage de bitume ;
Capacité : 320 t/h soit 200.000 t/an de bitume ; 30.000 t/an de matériaux de chaussée usagers concassées ;
Horaires de fonctionnement : du lundi au vendredi, de 01h00 à 17h00 ;
Emplois créés : 7