PRATIQUE. Un simulateur de risque à l'exposition aux poussières de bois vient d'être ajouté sur le site de l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP). Il permet aux chefs d'entreprise de réaliser une évaluation plus autonome au sein de leur atelier.
Sensibiliser sur la réduction de l'exposition des artisans aux poussières de bois, c'est l'une des missions que s'est donné l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP). Ce dernier annonce avoir publié son guide "Poussières de bois - Évaluez le risque d'exposition dans votre atelier" et un simulateur, afin d'accompagner les entreprises à diminuer l'exposition de leurs salariés. Disponible ici, le simulateur permet d'évaluer la situation de la société face au risque de poussières de bois et de souligner les points d'amélioration et les actions prioritaires à mettre en place. Une cartographie des zones les plus émissives est constituée pour situer l'exposition de chaque opérateur ou groupe d'opérateurs d'exposition similaire. Auparavant disponible en format Excel, le format web a finalement été choisi pour que l'accès à son outil soit plus facile.
Le guide est quant à lui gratuit et peut être téléchargé sur le site de l'OPPBTP. Il a été élaboré en collaboration avec l'institut technologique FCBA, suite à une demande des organisations professionnelles de la seconde transformation du bois (AF, Capeb, UMB-FFB, UFME, Scop-BTP, UICB et UIPC). Le document donne notamment des informations sur les appareils de protection respiratoire et contient même un quiz d'auto-évaluation des bonnes pratiques.
Des centaines de milliers de travailleurs exposées
Près de 444.200 salariés disent être exposés aux poussières de bois dans le cadre de leur travail, selon une enquête Sumer de 2017. "Ces particules peuvent être à l'origine de problèmes de santé allant de la simple atteinte cutanée au développement de cancers des sinus ou des fosses nasales. Réduire l'exposition des salariés aux poussières de bois est donc un enjeu majeur que l'OPPBTP et l'institut FCBA ont souhaité traiter à travers la mise en place d'actions concrètes", indique l'OPPBTP dans un communiqué. L'organisme précise que cette évaluation ne se substitue pas au contrôle annuel réglementaire de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP).
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