Le 29 décembre dernier, La Poste a annoncé la cession, pour 128.7 millions d'euros, de 6 plates-formes industrielles dédiées au courrier et aux colis à un organisme de placement collectif en immobilier (OPCI) dont elle est actionnaire à 22.4%.

Suite à l'examen du projet, en juin dernier, La Poste va céder 6 plates-formes industrielles consacrées aux activités Courrier et Colis à un OPCI formé par Poste Immo, filiale immobilière du groupe La Poste, et des investisseurs partenaires comme BNP Paribas Immobilier, Cardif Assurance Vie, Fortis real Estate France, La Mutuelle Générale, Quatrem Assurances Collectives, Scor Global P&CSE et l'Union nationale de prévoyance de la Mutuelle française.
Cette cession avait été autorisée par le Conseil d'administration le 18 décembre dernier, rappelle l'AFP, « dans le cadre d'une politique ciblée de valorisation de son patrimoine immobilier, conduite par La Poste à l'instar d'autres grandes entreprises européennes », précise un communiqué. Elle permet également de dégager « des ressources nettes d'impôts de 101 millions d'euros, qui contribueront dès 2009 au refinancement de l'important programme de modernisation du groupe », a indiqué La Poste.

 

« Biens de la Nation »
Toutefois, le syndicat Sud-PTT a immédiatement dénoncé cette cession, la qualifiant « d'événement sans précédent et d'une gravité extrême », ajoutant que d'après un décret de décembre 1990, les infrastructures en question doivent « rester la propriété de La Poste » et « de la Nation ». Selon ce même syndicat, « ces opérations, qui n'en sont qu'à leurs débuts, servent à combler les trous financiers créés par les dirigeants de La Poste dans leur recherche de croissance externe ».

 

Les activités Courrier et Colis de La Poste restent locataires des plates-formes cédées, « aux termes de baux garantissant la pérennité et l'exploitation des plates-formes », tandis que Post Immo continuera à assurer la gestion immobilière et la maîtrise d'ouvrage des éventuels travaux futurs de modernisation de ces plates-formes. De son côté, Sud-PTT affirme que « les titres de propriété seront rapidement revendus, il sera impossible de savoir qui possède les centres de tri postaux ».

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