Nicolas Sarkozy a dévoilé ce lundi son plan d'aide aux PME françaises. Devant plus de 2.000 dirigeants de PME réunis au Palais des Congrès de Paris, il a annoncé une aide d'un montant global de deux milliards d'euros. Explications.

Pour venir en aide aux entreprises fragilisées par la crise, le chef de l'Etat a dévoilé un gigantesque plan d'action d'un montant de 2 milliards d'euros. « Nous allons mettre deux milliards d'euros à la disposition des PME et des entreprises de taille intermédiaire pour renforcer leurs fonds propres », a-t-il déclaré lundi. Version plus imagée : « On va mettre le paquet sur les fonds propres », a-t-il insisté.

Dispositif « immédiatement opérationnel »

Ces aides nouvelles seront gérées pour moitié par le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et pour moitié par Oséo, la banque publique d'aide au PME. Comme l'explique le quotidien Les Echos, le FSI, mis en place par le gouvernement début 2009 et doté de 20 milliards d'euros pour soutenir des entreprises stratégiques confrontées à la crise, « va flécher un milliard d'euros spécifiquement vers les PME », a dit le président. Le FSI réservera « une ligne d'investissement direct de 300 millions d'euros » pour « les PME à fort potentiel de croissance » et « injectera 300 millions d'euros dans les fonds régionaux de capital risque et capital investissement », a poursuivi Nicolas Sarkozy. Pour les patrons qui ne souhaitent pas ouvrir le capital de leur entreprises, le président a annoncé que l'Etat proposerait « des quasi-fonds »: le FSI « consacrera 300 millions d'euros à des quasi-fonds propres sous la forme d'obligations convertibles (...) de longue durée, avec un taux d'intérêt moyen ou fort selon qu'elles seront ou non converties en capital ».
Pour sa part, Oseo mobilisera un milliard d'euros sous la forme de prêts participatifs, de longue durée, sans garantie et à remboursement différé. Ils devront être disponibles « directement chez Oséo et dans l'ensemble des réseaux bancaires à partir du 1er novembre », a précisé le chef d'Etat.
Parmi les autres mesures fortes annoncées ce lundi, Nicolas Sarkozy a renouvelé sa promesse de ne pas augmenter les impôts. Il a également annoncé la prolongation de l'exonération de charges patronales dans les entreprises de moins de 10 salariés. Enfin, à propos de la taxe professionnelle sur les investissements productifs, il a réitéré sa suppression dès 2010.

 


L'UPA réagit
L'union professionnelle artisanale a publié un communiqué dès l'annonce du plan de Nicolas Sarkozy. Globalement, elle approuve ce nouveau plan mais "rappelle que la majorité des entreprises, celles qui emploient jusqu'à 20 salariés, sont d'abord confrontées à des difficultés de trésorerie". L'UPA demande donc aux banques de jouer leur rôle d'accompagnement des entreprises et consentir davantage des facilités de trésorerie. Concernant la prolongation de l'exonération de charges patronales dans les entreprises de moins de 10 salariés, "l'UPA salue cette décision, mais demande à nouveau que les exonérations de charges s'appliquent pour tout nouvel emploi jusqu'à 2,2 SMIC."

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