CARCÉRAL. Le ministère de la Justice a dévoilé son plan pour créer 15.000 places de prisons en France d'ici à 2027. Ce programme vise à faire évoluer tous les types d'établissements pour mieux les adapter aux différents régimes de détention.

Emmanuel Macron a fixé un objectif de 15.000 places de prison supplémentaires en France d'ici à 2027. Parmi elles, 7.000 seront livrées jusqu'en 2022 et 8.000 autres seront lancées d'ici à 2022 et mises à disposition en 2027. Pour atteindre ce nombre, le ministère de la Justice a présenté son plan consistant à faire évoluer le parc pénitencier afin "d'assurer l'effectivité des peines, la sécurité de la société, la réinsertion des détenus et permettre de mieux s'adapter aux régimes de détention et à la situation de chaque détenu". Le voici.

 

 

En France, il existe quatre types d'établissements : les maisons centrales pour les détenus considérés comme les plus dangereux ; les centres de détention pour les condamnés à une peine de plus de deux ans ; les maisons d'arrêts pour les personnes en attente de jugement et les condamnés à des peines inférieure à deux ans ; et les centres pénitentiaires, qui mélangent différents types d'établissements. Dans un premier temps, des maisons d'arrêt avec un haut niveau de sécurité seront construites dans les régions où le besoin est avéré, elles représenteront 2.500 places dans le programme. Ensuite, des nouvelles structures d'accompagnement vers la sortie (SAS) seront créées à hauteur de 2.000 places, elles accueilleront des condamnés à des peines de moins d'un an ou des détenus qui finissent leur temps d'emprisonnement. Situées en agglomération, elles permettront d'accueillir des intervenants extérieurs pour préparer le prisonnier à sa sortie. De plus, le programme immobilier prévoit la construction de deux prisons expérimentales (360 places) intégrant des entreprises partenaires, afin de développer un dispositif de prise en charge par le travail en détention qui devrait se poursuivre après la libération. A la suite de ces chantiers, qui devrait mobiliser 1,7 milliard d'euros de crédits, le ministère de la Justice estime que le parc pénitentiaire sera "adapté à la réalité des besoins et à la nature de la prise en charge prévue pour les différentes populations détenues".

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