ESPACES PUBLICS. Anne Hidalgo veut réaménager la place du Châtelet, située au centre de la capitale et point névralgique pour la circulation, en y diminuant la place de la voiture au profit du piéton.

La maire de Paris annonce, dans un entretien au Journal du dimanche du 11 juin, le réaménagement prochain d'une des places les plus centrales de la capitale : la place du Châtelet, point de départ du boulevard de Sébastopol, que croise la rue de Rivoli, à deux pas de l'Hôtel de ville. "C'en sera fini de l'actuel rond-point", affirme l'élue socialiste.

 

Côté ouest, devant le Théâtre du Châtelet, "la circulation sera réservée, sur une seule voie, aux bus, taxis, véhicules prioritaires et vélos", sur le modèle du terre-plein de Saint-Paul (également bordé par la rue de Rivoli), "avec de vastes espaces piétonniers", explique la maire, qui multiplie les projets de réduction de la place de la voiture dans la ville.

 

Gradins amovibles

 

Côté est, celui du Théâtre de la Ville, rebaptisé Sarah-Bernhardt pour sa réouverture en septembre, "l'entrée du boulevard Sébastopol comptera deux files de circulation, un couloir de bus et une piste cyclable" dans les deux sens, détaille la maire. Quant à la place elle-même, où trône un monument commémorant les victoires de Napoléon, elle sera "élargie et désencombrée" avec "des plateaux et des gradins amovibles" et un nouveau pavage "sobre et respectueux du patrimoine", promet-elle.

 

Ces aménagements, dont le coût est estimé à 2 millions d'euros, seront terminés au printemps 2024, à temps pour les Jeux olympiques, assure Anne Hidalgo. Interrogée sur la réouverture début septembre place du Châtelet du Théâtre de la Ville - après sept années de travaux qui ont fait exploser la facture finale, estimée à une quarantaine de millions d'euros - Anne Hidalgo "assume" un projet "mal engagé faute d'un pilotage suffisamment serré".

 

Le square de la tour Saint-Jacques bientôt ouvert en permanence

 

L'ex-candidate du PS à la présidentielle envisage par ailleurs "de retirer les grilles" du square voisin de la tour Saint-Jacques, joyau du XVIe siècle, pour "profiter de sa fraîcheur en permanence".

 

Son projet de retirer les grilles du square attenant à Notre-Dame, l'un des plus vieux de la capitale, suscite pourtant déjà la polémique. Près de 50.000 personnes ont déjà signé une pétition réclamant la restauration du square à l'identique. "Nous avons organisé une consultation et un concours international qui a désigné, à l'unanimité, un projet lauréat, validé par toutes les autorités patrimoniales du pays", fait valoir la maire.

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