PARIS 2024. La cour administrative d'appel de Paris a invalidé, le 10 février 2022, le plan local d'urbanisme qui permet de détruire une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour y construire une piscine pour l'entraînement des athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Nouvel épisode judiciaire pour le projet de piscine d'entraînement olympique d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Alors que la cour administrative d'appel de Paris avait déjà suspendu le permis de construire en septembre 2021, puis autorisé la reprise des travaux deux mois après estimant avoir reçu les gages nécessaires à la poursuite du projet, cette fois, c'est le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) qu'elle invalide.
Ce PLUi permet d'amputer les jardins ouvriers d'Aubervilliers d'une partie de leurs parcelles, afin de pouvoir construire l'équipement qui doit servir pour l'entraînement des athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Il fait aussi partie des ouvrages neufs qui constitueront l'héritage des JOP en Seine-Saint-Denis. Une future gare de métro doit aussi voir le jour.
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Les magistrats estiment en effet que l'urbanisation de la partie ouest des jardins nécessaires à leur construction portera atteinte "à la préservation d'un noyau de biodiversité primaire et accroîtra les discontinuités écologiques existantes", selon l'arrêt consulté par l'AFP. Ils pointent également des "incohérences" dans le document avec ses propres obligations, notamment environnementales.
Pas de remise en cause du projet
Aussi, la cour d'appel administrative demande à l'établissement public territorial (EPT) Plaine Commune "d'engager la procédure de modification du PLUi en ce qu'il classe en zone urbaine une partie de la frange ouest" de ces jardins. L'EPT a quatre mois pour proposer une nouvelle mouture.
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Le président de l'intercommunalité, Mathieu Hanotin, également maire de Saint-Denis, a assuré à l'AFP que la collectivité se mettrait en conformité. Il a par ailleurs déclaré qu'il n'y avait "pas de conséquence immédiate sur la question des travaux, le permis de construire reste valable. Cela ne remet pas en cause le projet". La mairie d'Aubervilliers, de son côté, n'a pas souhaité réagir "à ce stade".