L'Union européenne va instaurer, à compter du vendredi 6 décembre 2013, la surtaxe antidumping sur les panneaux photovoltaïques chinois provenant d'industriels n'appliquant pas le prix plancher décidé au mois de juillet. Une annonce qui clôt les enquêtes sur les pratiques anticoncurrentielles menées par la Commission européenne depuis un an.
Les mesures antidumping contre le photovoltaïque chinois avaient été annoncées, elles vont devenir réalité. L'Union européenne imposera, à partir du 6 décembre prochain, une surtaxe de 47,6 % sur certaines importations de panneaux solaires, cellules et wafers en provenance de Chine. Cette taxe, destinée à lutter contre certaines pratiques anti-concurrentielles, sera appliquée pour une durée de deux ans sur les produits de fabricants chinois n'appliquant pas le prix minimum de 56 centimes d'euro par watt, décidé au mois de juillet dernier. Le commissaire européen en charge du commerce, Karel de Gucht, et les autorités chinoises avaient en effet signé un accord "amiable".
Rétablir l'équité
Selon la Commission européenne, le niveau des droits d'entrée n'aurait aucun caractère punitif mais il correspondrait "au taux minimal strictement nécessaire pour rétablir des conditions de concurrence équitables pour les entreprises de l'Union concernées". Une mesure qui était attendue par le collectif EU Pro Sun, à l'origine des enquêtes menées contre les fabricants chinois, mais dont le niveau serait considéré comme trop faible pour préserver l'emploi en Europe. Au contraire, l'Afase (Alliance pour une énergie solaire abordable) estimait que le surcoût sur les panneaux solaires allait à l'encontre des intérêts européens, en rendant l'énergie solaire moins compétitive face aux autres sources d'énergie.
L'annonce de l'entrée en vigueur de cette surtaxe met un terme aux deux enquêtes, lancées en 2012, sur les pratiques de dumping et de subventions illégales, courantes en Chine. Des habitudes dont rien, dans le texte d'accord, n'oblige le géant asiatique à les cesser.
