Les contraintes de chantier en site occupé se sont également appliquées à la construction de la passerelle, qui enjambe des axes routiers vitaux à l'activité locale. "D'où le choix de portées longues, afin qu'un minimum de piliers soit nécessaire", précise l'architecte en chef, François Tamisier. Pour le dessin, le maître d'œuvre évoque la fluidité et la légèreté de la structure métal, alliée à la transparence du verre. C'est la société Baudin-Châteauneuf qui a été choisie pour réaliser l'ouvrage, en raison de son expérience dans les constructions "complexes". Damien Colombot, le président de son directoire, évoque le pont de Tancarville, le stade Charléty, le barrage du Mont-Saint-Michel, les ascenseurs de la tour Eiffel ou la machinerie de l'Opéra : "C'est l'exploit technique permanent. Pour la passerelle, il a fallu employer des aciers et tôles de forte qualité ainsi que des procédés de soudure manuelle particuliers". La logistique même a été compliquée, avec des "colis", sous-ensembles de charpente, de plus de 20 mètres de long pour 7,5 mètres de large et 5,5 mètres de haut, pour un poids de 20 tonnes à acheminer par camion… "Tous nos métiers ont été mobilisés : études structure, génie civil pour les problématiques de fondation des piles, montage, soudure, électricité, automatisme des éclairages…", poursuit Damien Colombot.