Concernant la fiscalité, la profession des métiers d'art, composée à 90 % de TPE, souhaitait obtenir une fiscalité plus avantageuse avec un alignement sur une TVA réduite à 5,5 % et sur des taux de prévoyance dont bénéficient les artistes. "Nous avons comme les créateurs de fortes variations de chiffre d'affaires liées à la mise au point des collections", argumente ainsi l'Union nationale des Métiers d'Art. Toutefois, le cabinet de Martine Pinville est aujourd'hui clair à ce sujet : "Il n'y aura aucun alignement. Le fait de figurer sur la liste des métiers d'art est un critère d'éligibilité pour pouvoir bénéficier du crédit d'impôt métier d'art."*(Ndlr: Cima)
Pas de nouveau statut non plus
Le cabinet actuel confirme également les propos de son prédécesseur quant à l'instauration d'un nouveau statut : "La création d'un nouveau statut ou régime n'est pas envisagée dans l'immédiat. (…) Les priorités d'action actuelles sont notamment l'apprentissage, la transmission des entreprises, la promotion internationale."L'arrêté doit être signé conjointement par la ministre de la Culture et la secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie Sociale et Solidaire et doit être publié au JO d'ici à octobre 2015.
Instauré en 2005, le CIMA est dorénavant centré sur les opérations de création d'ouvrages réalisés en un seul exemplaire ou en petite série (article 35 de la loi n° 2012-1510 du 29 décembre 2012). Sont éligibles au CIMA trois types d'entreprises : les entreprises dont 30 % au moins de la masse salariale sont versés aux salariés exerçant un des métiers d'art énumérés dans l'arrêté du 12 décembre 2003 qui définit le champ des métiers d'art ; les entreprises industrielles des secteurs de l'horlogerie, de la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie, la lunetterie, les arts de la table, du jouet, la facture instrumentale, l'ameublement ; les entreprises portant le label EPV. Le crédit d'impôt est égal à 10 % des dépenses éligibles exposées pour la conception de nouveaux produits.