Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie dédramatise les conséquences du pic d'électricité en affirmant qu'il ne devrait pas y avoir de coupures. Mais selon RTE, la France doit s'équiper en connexions supplémentaires afin de pouvoir acheter de l'électricité à ses voisins européens.
Alors que Réseau de Transport d'Electricité (RTE) prévoyait un record historique de consommation d'électricité ce jeudi tout en alarmant sur les risques de coupure, Philippe Guillard, directeur adjoint de l'énergie au ministère de l'Ecologie et de l'énergie, a pourtant assuré mercredi soir qu'il n'envisageait «pas une crise grave. (…) Il faut prendre les annonces possibles de délestage comme des premiers clignotants qui s'allument», a-t-il déclaré au cours d'une audition devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. «Mais je ne pense pas qu'on aille vers des coupures très longues ou très graves comme on a pu connaître pendant les périodes de tempête».
Dominique Maillard, président de RTE, estimait cependant en début de semaine que la situation était préoccupante pour les régions Bretagne et Paca. En effet, la Bretagne ne produit que 8% de l'énergie électrique qu'elle consomme. «Sauf aléa nouveau, l'équilibre global entre l'offre et la demande sera assuré en France. Il n'y a pas de forte préoccupation même si l'on sera tendu comme on l'est à chaque fois en période de forte demande», a-t-il affirmé. Il préconise le développement des connexions en lignes à haute tension entre la France et ses voisins européens. En effet, avec ses équipements actuels la France ne peut pas importer plus de 9.000 MW. Si les besoins dépassaient ce seuil, il faudrait alors couper le courant chez certains clients, selon RTE.