Une partie du bâtiment abritant le parlement européen à Bruxelles a été fermée suite à la découverte de fissures dans des poutres en bois surplombant l'hémicycle où se tiennent les débats. Un retour à Strasbourg est évoqué.
Les institutions européennes tombent en ruine. A l'occasion de contrôles de routine, des fissures ont été découvertes dans trois des 21 poutres en bois qui surplombent l'hémicycle où se tiennent les débats du Parlement européen de Bruxelles. Une partie du bâtiment a donc été fermée, sans que les activités parlementaires en soient affectées, précise le service de presse. Une décision motivée par l'intérêt du personnel.
Des députés français, membres du groupe conservateur (UMP), ont profité de l'occasion pour attirer l'attention sur des « carences dans le système de sécurité » déjà constatées sur le site bruxellois. En septembre 2011, un incendie dans un local haute tension avait déjà entraîné une évacuation du personnel et une paralysie du Parlement. Les élus conservateurs ont donc demandé la tenue provisoire de mini-sessions au Parlement de Strasbourg, tant que les conditions de sécurité maximale ne seront pas rétablies.
Fissures à Bruxelles, gravats à Strasbourg
Cependant, le bâtiment strasbourgeois ne semble pas en meilleure forme que son alter-ego belge : en août et en décembre 2009, des morceaux du faux plafond étaient tombés, également sur les sièges des eurodéputés et dans des salles de réunion, les locaux étant inoccupés. Mais l'accident aurait pu être grave : près de 10 tonnes de gravats avaient alors chuté de 20 mètres de haut, en plein hémicycle, recouvrant plusieurs rangées de fauteuils.
La question d'un siège unique du Parlement divise les élus depuis plusieurs années : en effet, si le siège officiel se trouve à Strasbourg, où se tiennent les sessions plénières mensuelles. Mais c'est dans la capitale belge que se tiennent les sessions courtes de deux jours qui abritent l'essentiel du travail réalisé en commission. Si certains pays demandent une simplification avec l'abandon pur et simple du siège de Strasbourg pour ne conserver que le siège de Bruxelles, la France et le Luxembourg s'y opposent farouchement. Afin de changer le siège officiel du parlement, l'unanimité des 27 Etats de l'Union sera nécessaire. Les eurodéputés continueront donc à faire des allers retours entre la Belgique et l'Alsace, peut-être munis de casques de chantier.