La mairie de Paris a annoncé que le budget de mise à l'abri des SDF allait tripler cet hiver. En raison de la vague de froid, le système visant à ouvrir des gymnases la nuit pour loger les sans-abri a déjà fonctionné pendant plus de 80 nuits depuis le début de cet hiver.
Le dispositif de mise à l'abri des SDF pour faire face au froid intense qui touche la France depuis plusieurs semaines va tripler à Paris cet hiver. La Ville a annoncé que ce dispositif, qui avait couté 150.000 euros l'an passé pour 52 nuitées, dépasserait cette année les 500.000 euros. En effet, à la date de jeudi dernier, ce système avait déjà fonctionné pendant 84 nuitées depuis le début de l'hiver.
«Je dois prendre ma part de responsabilité de la solidarité avec les exclus», a indiqué Bertrand Delanoë, qui visitait jeudi soir l'un des gymnases réquisitionnés où ont été installés 90 lits. Ce système d'hébergement, qui entre dans le cadre du plan grand froid, consiste à réquisitionner temporairement des gymnases afin d'y recevoir les SDF pendant la nuit et de leur offrir un repas chaud, une douche et un petit déjeuner. Pour le moment, trois gymnases de la capitale ont été réquisitionnés, totalisant quelque 240 places. Les SDF y sont reçus entre 18 heures et 8h30, mais ne peuvent cependant pas être accompagnés par leur chien.
«Je dois prendre ma part de responsabilité de la solidarité avec les exclus», a indiqué Bertrand Delanoë, qui visitait jeudi soir l'un des gymnases réquisitionnés où ont été installés 90 lits. Ce système d'hébergement, qui entre dans le cadre du plan grand froid, consiste à réquisitionner temporairement des gymnases afin d'y recevoir les SDF pendant la nuit et de leur offrir un repas chaud, une douche et un petit déjeuner. Pour le moment, trois gymnases de la capitale ont été réquisitionnés, totalisant quelque 240 places. Les SDF y sont reçus entre 18 heures et 8h30, mais ne peuvent cependant pas être accompagnés par leur chien.
Recensement
Vendredi, en voyage au Danemark afin de repérer les pratiques en matière de grande exclusion dans ce pays, la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, a indiqué son intention de demander aux associations d'aide aux personnes démunies de procéder à un recensement de ces populations, afin de pouvoir adapter les structures d'accueil. «Il ne s'agit pas d'un fichage», a-t-elle affirmé, avant d'expliquer qu'elle entendait mobiliser les salariés et bénévoles de ces associations ainsi que les travailleurs sociaux pour comptabiliser les SDF dans les rues de France. «Ce n'est guère dans la culture des travailleurs sociaux», a fait remarquer Alain Duchêne, président de l'Armée du Salut.
Selon une étude de l'Insee menée en 2001, il y aurait en France quelque 86.000 SDF. Mais les chiffres donnés par les associations diffèrent, et le nombre de sans-abris serait compris entre 15.000 et 100.000 personnes selon que l'on comptabilise ou pas les sans-abri occasionnels.