TRANSPORTS. A l'approche des élections municipales, les deux candidats étiquetés La République en Marche (LREM), Benjamin Griveaux, l'officiel, et Cédric Villani, le dissident fraîchement exclu du parti présidentiel, ont dévoilé leurs projets concernant deux grandes gares parisiennes.
Ce dimanche 26 janvier 2020 était placé sous le signe des gares. A quelques heures d'intervalles, les deux candidats affiliés La République en Marche (LREM) à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, l'officiel, et Cédric Villani, entré en dissidence et exclu ce lundi 27 janvier du parti, ont dévoilé leurs projets pour l'avenir de deux hauts lieux du transport ferroviaire parisien.
Dans un entretien au Journal du dimanche, l'ancien porte-parole du gouvernement propose de déménager la Gare de l'Est aux portes de Paris ou en banlieue, à la Porte de la Villette par exemple, circonscription de Mounir Mahjoubi, soutien de Benjamin Griveaux lors de cette campagne. Ce projet a pour but de libérer 30 hectares de terrain afin de créer un "Central Park parisien". Le tout, sans détruire le bâtiment classé.
Pas touche aux gares pour Anne Hidalgo
Pour Cédric Villani : "La gare de l'Est n'est pas le sujet prioritaire", explique-t-il à l'AFP, quelques heures avant la publication du JDD. Selon le député de la cinquième circonscription de l'Essonne (91), il faut alléger le flux de la gare du Nord. Sa solution : déplacer le trafic des Eurostar et des Thalys vers la nouvelle grande gare Saint-Denis Pleyel (Seine-Saint-Denis). Un projet qui permettra "d'assurer le développement économique de la Seine-Saint-Denis", détaille le marcheur dissident.
En réaction aux deux projets, l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, s'est opposée à d'éventuels déplacements. "Ces gares jouent un rôle très important dans l'économie de notre ville", déclare celle qui est candidate à sa propre succession. Son adjoint en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika, rappelle à l' AFP que "le projet de la gare de l'Est a plus de dix ans d'âge. Cette proposition avait été faite lors de l'atelier du Grand Paris lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Concernant l'idée de mettre un terminus Eurostar à Pleyel, c'est intéressant, et nous l'avons déjà dit. Mais le maire de Paris ne peut pas prendre cette décision, cela relève de la SNCF et du ministère des Transports". Interrogé sur le sujet par LCI, le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djabarri, estime que le projet de Benjamin Griveaux "ne manque pas d'ambition", tout en signalant que "tout cela nécessitera des discussions beaucoup plus détaillées".