Ce sera une révolution pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, vient d'officialiser le tracé de la future ligne à grande vitesse Paris-Nice. Celle-ci passera finalement par Marseille et Toulon avant d'arriver à Nice, mettent cette ville à 3h50 de Paris.
La nouvelle ligne à grande vitesse, dont le coût a été estimé à 15 milliards d'euros, mettra Nice à 3h50 de Paris contre 5h25 aujourd'hui et Nice à une heure de Marseille (sans arrêt) contre 2h25 à l'heure actuelle. Mais cette décision met surtout fin à plusieurs années de polémiques entre les élus du Sud-Est et l'État, car deux projets étaient en concurrence.
En effet, face au tracé finalement choisi, baptisé «tracé des métropoles», l'État proposait un tracé «nord» qui évitait Marseille et Toulon, en suivant l'autoroute A8 et traversait le Haut Var jusqu'à Nice. Ce projet avait l'avantage d'être moins onéreux que le premier (8 milliards d'euros contre 15) et permettait surtout de gagner encore dix minutes avec Nice à 3h40 de Paris.
Début des travaux en 2020
Pour mener à bien ces travaux qui débuteront d'ici à 2020 avec une entrée en service en 2024 ou 2025, de nombreux travaux sont à prévoir. Ainsi, la traversée de Marseille impliquera la création de nombreux ouvrages. Ces travaux devraient coïncider avec la réorganisation de la gare Saint-Charles à Marseille, aujourd'hui saturée et ne pouvant plus faire face à l'augmentation du trafic régional.
De plus, à Toulon, le projet initial prévoyait une gare en centre-ville et une traversée de la métropole par le nouveau TGV. Mais ce scénario très cher pourrait finalement laisser la place à celui d'une nouvelle gare TGV à l'est de la ville.
Enfin, le tracé des derniers kilomètres avant Nice n'a pas encore été défini et dans les Alpes-Maritimes, le projet d'une gare souterraine pour assurer les correspondances en TER vers Cannes et Grasse est également à l'étude.