TRANSITION. Nicolas Hulot a désigné onze lauréats pour développer des installations de production d'électricité et de chaleur à partir de biomasse pour un volume d'un peu plus de 51 MW. Parmi tous les dossiers reçus, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a retenu les plus performants. Détails.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire a dévoilé les onze lauréats de la deuxième tranche de l'appel à projets sur les unités de production d'électricité à partir de la biomasse. A cette occasion, Nicolas Hulot a déclaré : "La France a voté, en décembre dernier, une loi mettant fin à la recherche et l'exploitation des hydrocarbures sur tout notre territoire. En parallèle, notre pays doit monter en puissance sur le développement des énergies renouvelables pour répondre aux objectifs fixés dans le Plan Climat. Les projets annoncés aujourd'hui répondent à cette ambition de soutenir des filières créatrices d'emplois". Le volume de l'appel d'offres 2017 portait sur 50 MW de nouvelles installations "bois énergie" (d'une puissance unitaire de plus de 300 kW) plus 10 MW d'unités de méthanisation (de plus de 500 kW).

 

 

Six régions concernées sur tout le territoire

 

Sur les 45 dossiers de candidature reçus au ministère (représentant au total 176,8 MW), la CRE a choisi les plus performants en termes de prix de vente de l'électricité, de qualité d'approvisionnement, d'efficacité énergétique et de qualité de l'air. Neuf projets de bois énergie ont été retenus, dont deux de forte puissance à Tarascon (Bouches-du-Rhône) avec 25 MW et Maubourguet (Hautes-Pyrénées) avec 16 MW. En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, deux autres projets de 1-1,2 MW de puissance ont également été sélectionnés à Villelaure (Vaucluse) et Clans (Alpes-Maritimes). Le Centre-Val de Loire a également deux projets de cette classe de puissance, tandis que l'Occitanie, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine en ont un chacune. Du côté de la méthanisation, seulement deux installations font partie des unités qui seront soutenues. Elles sont toutes les deux situées sur la façade Atlantique, à Plusquellec (Côtes d'Armor) et Hourtin (Gironde) et développeront une puissance comprise entre 0,5 et 0,8 MW. L'objectif de 10 MW de méthanisation pour cette 2e période n'est donc pas atteint avec seulement 1,3 MW attribués sur 10 MW prévus.

 

 

Il est estimé que les onze usines produiront environ 400 GWh d'électricité durable par an ainsi que 1.000 GWh de chaleur. Les projets retenus jouiront d'un complément de rémunération garanti pendant 20 ans. Certaines profiteront également d'un bonus pour avoir eu recours au financement participatif. Le tarif moyen, pondéré par la puissance des installations bois-énergie de moins de 3 MW de puissance, sera égal à 137 €/MWh, un montant inférieur à la tranche précédente (149 €/MWh). Pour l'ensemble des lauréats, le tarif s'établit à 122,5 €/MWh, ce qui est égal à celui pratiqué lors de la première période de l'appel à projets. Quant à la troisième et dernière période de candidature, elle sera ouverte le 29 juin 2018 et clôturée le 31 août.

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