PLANETE. La présidence française a accueilli plus de 160 chefs d'Etat, de gouvernement et de délégations pour un sommet sur le climat. Douze engagements ont été pris par les participants et par la France, suscitant des réactions partagées chez les défenseurs de l'environnement et les industriels de la transition énergétique. Zoom.
Emmanuel Macron souhaitait faire un point, deux ans après la signature de l'Accord de Paris sur le climat et six mois après l'annonce par le président Trump du retrait des Etats-Unis. Le chef de l'Etat a donc accueilli plus de 160 délégations à l'Elysée puis à la Seine Musicale (Boulogne-Billancourt), ce mardi 12 décembre 2017. Parmi les personnalités présentes, figuraient le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, ou le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que de nombreux chefs de gouvernement comme Theresa May (Royaume-Uni), Mariano Rajoy (Espagne), Charles Michel (Belgique) ou Mohammed VI (Maroc). Des personnalités publiques comme Bill Gates, Michael Bloomberg, Richard Branson ou Arnold Schwarzenegger faisaient également partie des hôtes.
Sauver les îles de la noyade et l'Afrique du désert
Douze engagements internationaux ont été pris, afin de lutter contre le dérèglement climatique et accélérer la transition écologique. Les premiers portent sur une amplification du financement à l'adaptation et à la résilience au réchauffement global. Ainsi, il sera question de mieux faire face aux événements extrêmes dans les états insulaires, qu'il s'agisse de la zone Caraïbes ou du Pacifique, avec des investissements prévus de plus de 2,5 Mrds €. La protection de la ressource en eau et des terres arables fait également l'objet d'un point particulier. Ici, c'est une enveloppe de 255 M€ qui sera apportée par la France, le Canada et d'autres partenaires pour un "Fonds de lutte contre la dégradation des terres et la désertification". Un vaste "Programme de financement des zones tropicales" mobilisera par ailleurs 8,5 Mrds € de fonds privés, d'ici à 2025, pour financer des projets aux impacts environnementaux et sociaux positifs dans les pays les plus vulnérables. Une initiative de plus de 550 M€ a également été décidée par la Fondation Gates et la Commission européenne pour aider le monde agricole à s'adapter au changement climatique. Enfin, une plateforme "Eau & climat" a été créée pour l'Afrique, afin de financer une centaine de projets dans les cinq ans, dotée initialement de 20 M€.
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Autre priorité, mobiliser les chercheurs et la jeunesse mondiale en faveur du climat. Diverses bourses de recherches et d'études ("One Planet Laureates Program", "Service Solidarité Européen") seront créées et financées, à hauteur de plus de 50 M€. Les collectivités locales et les marchés publics n'ont pas été oubliés, puisqu'un cadre commun nommé "Global Urbis" a été mis en place pour simplifier leur accès aux financements.
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