AIDES. Le Gouvernement maintiendra et renforcera les dispositifs de soutien aux entreprises durant ce second confinement, a insisté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Mais le coût pour les comptes publics est loin d'être négligeable.

A l'image du confinement sanitaire du printemps 2020, l'exécutif continuera à répondre présent aux côtés des entreprises françaises durant ce second confinement. C'est ce qu'a assuré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur l'antenne de nos confrères de Radio Classique ce 4 novembre au matin : "Je partage cette idée où, à partir du moment où on ferme les commerces, où l'activité économique est suspendue, le devoir de l'Etat, l'honneur de la France, c'est de soutenir financièrement ses commerçants, ses PME, ses TPE", a assumé le locataire de Bercy.

 

 

Le ministre a ainsi listé brièvement les différents dispositifs d'aides qui ont été mis en place depuis le mois de mars et qui restent évidemment accessibles durant cet automne : "Par exemple, le Fonds de solidarité : vous pouvez toucher jusqu'à 10.000 € par mois de soutien pour compenser votre perte de chiffre d'affaires", a expliqué Bruno Le Maire. Et d'ajouter : "On peut prendre en charge une partie de votre loyer, on vous supprime toutes les charges sociales, vous pouvez bénéficier du chômage partiel..." Interrogé sur le dossier plus spécifique des Prêts garantis par l'Etat (PGE), il a répondu qu'il en avait été distribué à date "577.000 à peu près, pour un montant de 123 milliards d'euros", estimant au passage que "ce sont des sommes considérables". Des ajustement sont également mis en place pour aider les entreprises les plus en difficulté qui se sont vues octroyer un prêt : "On va décaler le remboursement : pour ceux qui ne peuvent pas rembourser en mars 2021, ils pourront rembourser jusqu'à mars 2022 s'ils le souhaitent".

 

"Plus tôt l'activité peut reprendre, mieux c'est pour tout le monde"

 

 

Les PGE, les volets 1 et 2 du Fonds de solidarité, les reports de charges sociales et fiscales, l'activité partielle ou encore les prêts participatifs directs sont autant d'aides que les entreprises impactées par la crise économique et sanitaire peuvent solliciter. Depuis ce 2 novembre, Bercy a même mis en place une plate-forme téléphonique dédiée pour les entrepreneurs souhaitant obtenir des renseignements sur les dispositifs auxquels ils pourraient prétendre. Mais cette batterie de mesures va inévitablement plomber les comptes publics : "Tout ça coûte 15 milliards d'euros par mois. On fait face autant que nécessaire, on fera face durant toute la durée de circulation du virus, parce que rien ne serait pire que de perdre nos entreprises et de perdre nos salariés et nos qualifications, mais bien entendu que plus tôt l'activité peut reprendre, mieux c'est pour tout le monde", a souligné Bruno Le Maire.

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