Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné vendredi lOffice du tourisme du Cap dAgde (Hérault) pour «complicité de discrimination» avec les agences immobilières. LOffice était poursuivi par SOS Racisme pour discrimination raciale à la location.
L'Office du tourisme a été condamné à 20.000 euros d'amende, et sa directrice, Viviane Praz, à 15 jours de prison avec sursis. L'Office et Mme Praz ont été en outre condamnés à payer solidairement 1.500 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral ainsi que 5.000 euros d'indemnités pour les frais d'honoraires de justice.
La constitution de partie civile de SOS Racisme a été retenue par le tribunal. «Cela veut dire que notre légitimité à poursuivre a été reconnue», a indiqué à l'AFP Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, qui s'est félicité de cette «victoire».
SOS Racisme avait déposé plainte le 5 août 2003 après une journée de «testing» mettant en évidence selon l'association les «discriminations opérées par des agents immobiliers et hôteliers du Cap d'Agde à l'encontre des touristes d'origine extra-européenne». L'organisation avait transmis au procureur des listes d'agences immobilières établies en 2003 et 2005 par l'Office du tourisme: il y était précisé si les établissements acceptaient ou non les vacanciers ayant des «noms à consonance M», «M» pour maghrébine.
Le procureur ayant classé la plainte sans suite en mai 2004, SOS Racisme avait souhaité relancer la procédure en faisant comparaître directement devant le tribunal l'Office du tourisme, en tant que personne morale, ainsi que sa directrice, également responsable de la centrale de réservations.
La constitution de partie civile de SOS Racisme a été retenue par le tribunal. «Cela veut dire que notre légitimité à poursuivre a été reconnue», a indiqué à l'AFP Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, qui s'est félicité de cette «victoire».
SOS Racisme avait déposé plainte le 5 août 2003 après une journée de «testing» mettant en évidence selon l'association les «discriminations opérées par des agents immobiliers et hôteliers du Cap d'Agde à l'encontre des touristes d'origine extra-européenne». L'organisation avait transmis au procureur des listes d'agences immobilières établies en 2003 et 2005 par l'Office du tourisme: il y était précisé si les établissements acceptaient ou non les vacanciers ayant des «noms à consonance M», «M» pour maghrébine.
Le procureur ayant classé la plainte sans suite en mai 2004, SOS Racisme avait souhaité relancer la procédure en faisant comparaître directement devant le tribunal l'Office du tourisme, en tant que personne morale, ainsi que sa directrice, également responsable de la centrale de réservations.