Les groupes de travail de la démarche Objectifs 500.000 ont remis leurs propositions ce vendredi à la ministre du Logement. Au menu : simplification des normes, mobilisation du foncier, parcours résidentiels, développement de matériaux innovants et nouvelles façons de construire. Des décisions concrètes sont attendues dans les prochaines semaines. Détails.

Au lendemain de l'adoption définitive de la loi Alur, la ministre du Logement a, comme prévu, reçu les propositions des quatre groupes de travail du programme "Objectifs 500.000", qui vise à accélérer la construction et la rénovation de 500.000 logements par an.

 

Nadia Bouyer, conseillère à la cour des Comptes, a dirigé le groupe chargé de "simplifier la réglementation et l'élaboration des normes de construction et de rénovation". Claude Bertolino, directrice générale de l'Établissement public foncier Paca, s'est attachée à définir les moyens permettant de "mobiliser le foncier privé des secteurs urbanisés". Alain Garès, directeur général de la Société publique locale d'aménagement du Grand Toulouse, a pris la tête du groupe en charge de "proposer un logement adapté à chaque situation de vie". Enfin, Alain Maugard, directeur de Qualibat, a eu pour principale mission de "développer des matériaux innovants et inventer de nouvelles façons de construire et rénover".

 

Propositions définitives en mars
La ministre a salué la qualité du travail fourni par chacun et a réaffirmé la volonté du Gouvernement de "traduire très prochainement ces propositions par des décisions concrètes" qui répondront aux difficultés des Français à se loger, mais aussi à redresser l'activité d'un secteur de la construction en berne depuis de longs mois.

 

La réunion de ce vendredi s'est ainsi déroulée de façon "très consensuelle". Désormais, charge à la ministre de compiler l'ensemble des propositions pour un rapport définitif qui sera rendu public courant mars. Si aucune proposition ne peut être dévoilée à ce jour, sur le sujet des normes, Patrick Liébus, président de la Capeb nous confie : "La ministre m'a confirmé que les objectifs données devraient nous satisfaire. Il y aura des baisses, des ajustements, voire certains moratoires… on attend". A suivre…

 


La filière de la construction en maçonnerie se mobilise
Dans un communiqué, la filière de la construction en maçonnerie*, qui représente quelque 100.000 entreprises, entend rassembler ses forces afin de réaliser l'objectif de 500.000 logements construits et rénovés.
Pour cela, elle met en avant le savoir-faire de sa main-d'œuvre très qualifiée, fortement engagées dans la démarche RGE, mais aussi son implication dans la construction durable via le développement d'innovations en la matière. Elle peut aussi s'appuyer sur un réseau 100% local, favorisant les circuits courts. Enfin, elle se dit prête à proposer des solutions de logements à un coût raisonnable, grâce à une matière première abondante, des prix de matériaux encore stables. Et rappelle aussi que la construction en maçonnerie représente un coût de construction au m2 maîtrisé et le plus économique du secteur de la construction.
Pour finir, la filière estime qu'en répondant aux objectifs du gouvernement, elle peut créer 60.000 emplois en France.

 

*Capeb, FFB, Fédération des Tuiles et Briques, Fédération des industries du béton, Syndicat français de l'industrie cimentière, Unicem

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