JUSTICE. L'office public de l'habitat de Bobigny a déposé deux nouvelles plaintes au pénal, en plus des 5 déjà en cours, pour des soupçons de fraude sous la précédente mandature.

Elles sont désormais au nombre de 7. Après cinq plaintes au pénal en octobre 2020, l'office public de l'habitat (OPH) de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, en a déposé deux supplémentaires, selon l'AFP qui a pu les consulter. Celles-ci portent sur des soupçons d'opérations illégales et de détournement de fonds publics pendant la mandature de l'ancien maire UDI Stéphane de Paoli, battu lors des dernières élections municipales.

 

Elles visent en particulier Jonathan Berrebi, ancien président de l'office HLM, ainsi que des sociétés de rénovation ou de conseil. L'une cible plus particulièrement des soupçons de fraude concernant des travaux dans deux locaux et au siège de l'OPH de Bobigny, en février 2020, pour près de 68.000 euros. L'autre porte sur des factures réglées à une société d'audit, pour environ 36.000 euros.

 

"Pas de trace" des prestations

 

Dans les deux cas, le bailleur "ne trouve pas de trace" des prestations réalisées, est-il indiqué dans les plaintes. "J'ai peur que ce ne soit que politique, a réagi Jonathan Berrebi auprès de l'AFP. Est-ce qu'on m'attaque en tant que président ou sur ma personne, je ne sais pas."

 

Pour rappel, les cinq autres évoquent des faits de favoritisme, de détournement de biens et de fonds publics, de prise illégale d'intérêt, mais aussi faux, usage de faux et escroquerie. Accusations que l'ancien dirigeant de l'OPH juge "infondées".

 

 

Enquête sur le fonctionnement de l'OPH

 

Tout cela s'ajoute par ailleurs à une enquête préliminaire menée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) qui scrute depuis plusieurs mois le fonctionnement de l'OPH gérant 3.900 logements dans cette ville de Seine-Saint-Denis.

 

Le bailleur s'était également fait remarquer au début de la crise du coronavirus pour avoir voté l'annulation des loyers. La mesure avait été jugée illégale par la préfecture et finalement abandonnée par le nouveau maire communiste Abdel Sadi.

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