COPROPRIÉTÉ DÉGRADÉE. Le comité directeur de l'opération de requalification de la copropriété d'intérêt national Grigny 2 a effectué un point d'étape sur l'avancée des opérations. Détails.
Ce 27 mars 2019, le comité directeur de l'opération de requalification de la copropriété dégradée d'intérêt national (Orcod In) Grigny 2 a fait un point d'étape sur l'avancement de ce chantier, sous la présidence de Michel Cadot, préfet de la région d'Île-de-France, et en présence de Jean-Benoît Albertini, préfet de l'Essonne.
6,6 millions d'euros d'endettement
Cet ensemble représente 104 immeubles, contenant 5.000 logements, ce qui en fait l'un des plus importants du genre eu Europe. Grigny 2 est gangréné par trois phénomènes : une situation financière très difficile (6,6 millions d'euros d'endettement en 2019), des problèmes de sur-occupation notamment en raison de la fraude immobilière et une paupérisation grandissante des habitants, locataires et copropriétaires.
"Depuis 2017, le pilotage par l'établissement public foncier de la Région Île-de-France (Epfif) de l'Orcod In a permis d'obtenir des avancées particulièrement attendues", nous explique un communiqué de presse du 28 mars. Parmi elles, l'acquisition de 316 logements "permettant d'empêcher l'arrivée de 'marchands de sommeil'" ; la concrétisation du projet d'individualisation du réseau de chaleur (financé à hauteur de 4,63 millions d'euros par l'Anah et 4,66 millions par la Région), en vue du
raccordement à la géothermie ; enfin, le financement à 100% HT, et jusqu'à 25 millions d'euros, des travaux urgents de mise en sécurité des immeubles par l'Anah - qui devraient se concrétiser prochainement.
Une feuille de route pour l'avenir a également été présentée. "Les prochains mois devront permettre la validation par l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) d'un projet urbain visant à transformer la physionomie du quartier, la poursuite de la simplification de la gestion de la copropriété et de son désendettement ou encore la lutte contre l'habitat indigne, à travers la mobilisation des nouveaux outils permis par la loi
Elan.