Nouveau Roland-Garros : un chantier terminé en... 2019

 

 

"Depuis que l'on a obtenu en février dernier une décision de justice favorable de la part du tribunal administratif de Paris, on est optimiste, nous rapporte Gilbert Ysern, directeur du tournoi de Roland-Garros, au cours d'un point presse, ce mardi 3 juin. Je n'ai plus d'inquiétude particulière même si je considère qu'on n'a pas encore gagné le match car nous avons en face de nous des opposants au projet qui ne lâchent jamais et tentent d'user les services juridiques. Il n'y a pas de point de fragilité dans notre projet."

 

Avantage à la FFT
En effet, en février dernier, un vent de soulagement a soufflé sur Roland-Garros lorsque le tribunal administratif de Paris a rejeté les recours à l'encontre de la deuxième convention d'occupation du domaine public conclue entre la FFT et la Ville de Paris. "Cela a relancé le projet, poursuit-il. Mais pour autant ces décisions qui ont fait l'objet d'appels mais non suspensifs, sont maintenus de la part des opposants. Nous devrions connaître le verdict de ces appels courant octobre prochain. C'est pourquoi, nous serons vigilants lors de l'enquête publique qui sera menée du 10 juin au juillet prochain."

 

Avant de confier : "L'enquête publique sera surtout une opportunité pour les détracteurs de dire tout le mal qu'ils pensent du projet". De même, les permis de construire, que le directeur général de la FFT espère signés au cours du premier semestre 2015, sont susceptibles d'être contestés.

 

Jean-François Martins, maire adjoint de la Ville de Paris, chargé des Sports et du Tourisme, nous assure que l'enquête publique demeure "un dispositif classique", qui avait également été mis en place pour la reconstruction du stade Jean-Bouin ou la rénovation des Halles. C'est une étape nécessaire et utile pour la vie d'un quartier."

 

Casse-tête des travaux d'extension
Côté travaux, Gilbert Ysern reconnaît que "c'est un véritable casse-tête de conduire un tournoi dans un stade qui est en chantier." Après l'édition 2015, année durant laquelle débuteront les travaux dans le stade, "les porteurs du projet arrêteront le chantier bien en amont du tournoi pour pouvoir sortir les outils, les engins pour mener les travaux."

 

Et de poursuivre : "Ce stade va connaître des transformations, des travaux d'une ampleur inédite. La transformation ne sera pas neutre, c'est pourquoi on se donnera le temps de remettre le stade en bonne configuration. Il n'y a pas de raison pour que le tournoi soit perturbé. Il n'y a guère que l'édition 2018 sans doute. On aura démoli une bonne partie des installations du court Philippe-Chatrier et on n'aura pas eu le temps de reconstruire intégralement. Le Central sera sans doute dans un état un peu difficile mais, mis à part cela, il n'y a pas de raison de penser que le tournoi sera dégradé."

 

Un site agrandi et moins encombré
Le fameux court des Serres d'Auteuil (5.000 spectateurs) contesté par les opposants au projet est attendu pour 2017, tout comme le nouveau bâtiment central, le Village. "Pour le court des Serres, le 3ème du site, ce sera une structure qui sera à moitié enterrée, et entourée par les serres. Nous espérons qu'il y régnera une atmosphère spéciale", ajoute la FFT.

 

A son tour, le toit rétractable sur le court Philippe-Chatrier devrait être opérationnel en 2019, avance Gilbert Ysern. "En effet, c'est bien au cours de l'édition 2018 que l'on devrait traverser une phase de travaux complexe, car on sera en plein milieu des travaux du Central", conclut-il.

 

Au final, les spectateurs et les joueurs trouveront alors un site agrandi (14,5 hectares, contre 8,5 habituellement) et moins encombré lors de la quinzaine. Un point gagnant.

 

 

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