ALLOCUTION. Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé la nomination d'un premier ministre "dans les prochains jours", lors d'une courte allocution ce jeudi soir. Il souhaite la mise en place rapide d'un gouvernement resserré et d'intérêt général.

Un gouvernement en capacité de gouverner, un chantier impossible ? Le président ne veut pas y croire. "Nous ne pouvons nous permettre ni les divisions, ni l'immobilisme. C'est pourquoi je nommerai dans les prochains jours un Premier ministre. Je le chargerai de former un gouvernement d'intérêt général, représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins qui s'engage à ne pas le censurer." Suite à la censure du gouvernement mercredi, le président de la République a en effet souhaité rassurer les Français, lors d'une courte allocution ce jeudi soir : le prochain - ou la prochaine ? mais le féminin n'a jamais été employé - premier ministre sera nommé dans "quelques jours". Le temps de passer ce week-end consacré à la réouverture de Notre Dame, mais surtout, de trouver la perle rare.

 

Cette dernière devra ensuite rapidement constituer un gouvernement "d'intérêt général" et resserré, selon le Président, qui devra s'atteler prioritairement au budget.

 

Une loi spéciale sur le budget, pour assurer la continuité de l'État

 

Ce nouveau gouvernement devra en tout premier lieu, déposer avant la mi-décembre un projet de loi spéciale sur le budget reprenant les grandes lignes de celui de 2024, comme prévu par la Constitution. Ce "qui permettra (…) la continuité des services publics et de la vie du pays." Ainsi, "les services publics fonctionneront, les entreprises pourront travailler, nos obligations seront tenues, nos maires pourront évidemment là aussi continuer de fonctionner. " Avant la préparation d'un nouveau budget pour 2025 en début d'année.

 

"Le monde, l'Europe avance et nous avons besoin d'un gouvernement qui puisse décider, trancher (…) À partir d'aujourd'hui, c'est une époque nouvelle qui doit commencer. "

 

Non sans avoir critiqué l'attitude des parlementaires et l'alliance des extrêmes ayant provoqué la censure, Emmanuel Macron, écartant toute idée de démission, a souhaité fixer un "cap clair" pour les trente mois restant à son mandat : "trente mois d'action utile pour le pays."

 

"L'école, la santé, la sécurité, le travail, le progrès, le climat, l'Europe. Des actes clairs qu'un gouvernement devra prendre au service du pays. Un parlement qui saura trouver les compromis, un sens des responsabilités et du respect."

 

Une ambition environnementale maintenue

 

"Je ne crois pas pour ma part que l'avenir de la France puisse se faire avec plus d'impôts, plus de normes, ou avec quelques laxismes face au narcotrafic, ou dans la multiplication des divisions, ou dans l'abandon de notre ambition climatique," a-t-il également déclaré.

 

Prenant enfin l'exemple de la reconstruction de Notre Dame de Paris ou encore des Jeux Olympiques perçus comme des "chantiers impossibles", le Président a appelé au rassemblement des volontés pour y parvenir. Pour rappel, en attendant la nomination de leurs successeurs, les ministres assurent les "affaires courantes."

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